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Vie chère : quand les consommateurs privilégient les grandes surfaces aux marchés traditionnels

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La flambée des prix des produits de première nécessité est une problématique qui préoccupe aussi bien les consommateurs que le gouvernement, qui d’ailleurs s’attelle à trouver des solutions urgentes pour y faire face. Cependant, un aspect non négligeable est à souligner, c’est l’attitude des consommateurs qui privilégient les hypermarchés au détriment des marchés populaires, pourtant moins coûteux, pour s’approvisionner. Toute chose qui a forcément un impact considérable sur le panier de la ménagère. 

Il est bien connu que les prix dans les grandes surfaces et dans les marchés traditionnels sont extrêmement différents. Alors qu’à travers le pays, depuis des années la question de la vie chère n’a jamais pu trouver une issue, on serait tenté de se demander si les consommateurs ne sont pas les mêmes qui favorisent la flambée des prix. Et pour cause, la majorité des populations ont délaissé les grands marchés tels que Mont Bouët, le marché banane du PK8, le marché de la Peyrie ou celui d’Akébé pour ne citer que ceux-là, préférant se ravitailler dans les hypermarchés. 

Un panier de la ménagère abordable mais de quelle façon? 

Si cela émane d’un choix volontaire, il est important de souligner qu’au niveau des prix ils ne devraient pas se plaindre. Car si l’on parle de détresse sociale pour soulager le panier de la ménagère, comment comprendre qu’une personne achète des tomates dans un supermarché et s’étonne de la quantité des produits et du prix à dépenser. Pourtant dans les marchés dits populaires, il est possible de s’approvisionner en fonction de sa bourse. Pourquoi toujours ressentir le besoin d’aller acheter les produits locaux en grandes surfaces ? Là est la question.

Les consommateurs gabonais vivraient-ils au-dessus de leur moyen ? 

Si l’ancien premier ministre du gouvernement déchu, Alain Claude Bilie-Bi-Nze, s’était fait lyncher pour ces propos lors des assises de la vie chère le 13 avril 2023, en pointant du doigt  le train de vie ostentatoire de certains gabonais pour justifier le coût de la vie, cette assertion n’était donc semble-t-il pas si fortuite. Bien que cela avait suscité une grosse polémique, il serait judicieux avec beaucoup de lucidité, de reconnaître que c’est un fait qui est réel. Comment comprendre que les compatriotes qui peinent à joindre les deux bouts refusent pratiquement de s’approvisionner dans les marchés traditionnels? 

Le plus regrettable est le fait que certains justifient cette attitude, par le fait que les marchés populaires seraient des lieux insalubres et que les commerçantes étales les produits à même le sol. D’autres vont jusqu’à dire qu’ils n’ont plus la patience de se rendre dans les marchés populaires. Alors autant ne pas se plaindre du prix des tomates, du persil, de la banane, du poivron et que sais-je . 

La vie chère demande l’implication de tous, car tout n’est pas de réduire les prix mais il faut également que les consommateurs prennent conscience du rôle qu’ils ont à jouer. Le marché du PK8 est celui réputé pour s’approvisionner pour la banane, mais décidé de s’en procurer au marché de Louis par exemple, il ne faudrait pas s’étonner de la quantité et du prix totalement différent. Il en est de même pour les fruits et légumes, les consommateurs devraient se remettre en question car leur habitudes favorisent la vie chère.

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Un commentaire

  1. Reportage truffé de mensonge, en décalage avec le réel !
    Qu’il s’agisse des grandes surfaces ou de marchés populaires, les prix ont significativement grimpé, c’est un fait vérifiable sur le terrain !
    Il n’est donc pas question de jeter l’opprobre sur les populations, chacun fixant ses prix comme bon lui semblerait, en toute impunité, peut-être au regard de l’abdication des structures habilités !
    Le désordre s’étant finalement installé, place à la nouvelle élite de panser les plaies !

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