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CEMAC : le Centrafricain Yvon Sana Bangui nouveau Gouverneur de la BEAC

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Très attendue après l’annonce de la fin de mandat du Tchadien Abbas Mahamat Tolli, le nom du nouveau gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a été dévoilé ce vendredi 9 février 2024 au terme de la session extraordinaire de la conférence des Chefs d’État de la CEMAC. Après discussions, c’est finalement le Centrafricain Yvon Sana Bangui qui a été désigné selon le principe de rotation institué en 2010, et qui devrait présider la destinée économique de la région pour les 7 prochaines années. 

Tenue en visioconférence ce vendredi, la session extraordinaire de la conférence des chefs d’État des six pays (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), à laquelle participait notamment le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a permis de désigner le nouveau gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). 

Conformément aux statuts de l’institution et au principe de rotation institué en 2010, c’est le centrafricain Yvon Sana Bangui qui a été donc été plébiscité. Un choix fort de la part de Faustin Archange Touadéra, puisque l’homme de 49 ans, informaticien et économiste de formation, est un pur produit de la banque centrale, qu’il devra diriger pendant les 7 prochaines années, après y avoir passé pas moins de 20 ans à différents échelons. 

Crise des pièces de monnaie, reprise économique et transition énergétique au cœur des enjeux


Prenant la place d’Abbas Mahamat Tolli dans un contexte particulier pour la région, marqué par des défis structurels d’envergure et une reprise économique timide, le nouvel homme fort de la BEAC devra très rapidement mettre le pied à l’étrier. Il devra surtout très rapidement faire taire les critiques sur sa désignation, que certains, le considérant comme l’« informaticien », ne voient pas d’un très bon œil, allant jusqu’à dénoncer un favoritisme familial de la part de Touadéra.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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