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SEEG : 7 directeurs généraux en 4ans, pour quels résultats ?

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Véritable pilier de l’économie gabonaise, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) sombre inéluctablement dans les plus profonds des abysses. Sous-alimentation en eau et en électricité, les populations se questionnent sur la pertinence de la nomination des 7 directeurs généraux depuis le départ du groupe français Véolia, il y a 4 ans.

Actée fin février 2019, la convention liant l’État gabonais à l’entreprise française Véolia était perçue comme la libération tant espérée du joug occidental. À l’époque, les administrateurs ambitionnent de remettre ce fleuron de l’économie gabonaise sur les rails. Justifiant cette rupture, le gouvernement s’appuyait sur le patriotisme des ressources humaines locales désormais en charge de ce secteur.

La désillusion totale à la SEEG 

Tous porteurs d’espoir avec un engouement en phase avec le projet d’entreprise nouveau, ce sont pas moins de 6 directeurs généraux qui vont se succéder à la tête de cette entité. Tout commence avec l’expérimenté Marcellin Massila Akendengue. Issu de la maison, il n’aura finalement que 9 mois de gestion, avant d’être débarqué.

Pas de quoi péter le champagne. Puisque les problèmes d’adduction en eau potable vont s’accentuer. D’ailleurs, les riverains de Nzeng-Ayong en viendront à se demander si le pays avance à reculons. Ces derniers soutenaient dans un reportage réalisé par nos soins que certaines zones avaient cessé d’être pourvues en eau potable.

Un brin d’espoir avorté

Sous Pierre Lasseni Duboze et Bernard Gervais De Souza, l’accent est mis sur le terrain. Les deux directeurs généraux qui vont respectivement passer 6 et 10 mois au sommet de la SEEG, vont malheureusement se cantonner à Libreville. La faute à la crise sanitaire Covid-19 qui bat son plein. L’entreprise prend des mesures drastiques.

Un cas de force majeure qui servira de bouclier le temps que le Conseil d’administration ne mise sur Alain Patrick Kouma. Plus pragmatique, le nouveau directeur général va s’attaquer à l’hinterland où les populations émettent des cris de détresse. Lambaréné, Franceville vont notamment être impactées. Seulement, le Grand Libreville en pâtira pendant ces 26 mois de gestion.

Des nominations sans résultats directs 

Début 2022, le gouvernement décide de confier la gestion de la Société d’énergie et d’eau du Gabon à Gustave Aimé Mayi. Encore un ancien de la boîte qui porte l’espoir des populations. Lesquelles n’y croient plus. Le projet Piepal et les autres initiatives publiques ne donnent pas de résultats probants. À telle enseigne que l’État, dans un aveu d’impuissance, cède la majorité du capital au FGIS.

Durant ces 15 mois sous pavillon du fonds gabonais d’investissements stratégiques, c’est le statu quo. L’accès à l’eau demeure l’insoluble équation. Dans le même temps, le prix du kilowatt ne cesse de grimper. Fort de ce qui précède, la grogne sociale aura raison de ce dernier. Ousmane Cissé n’aura lui tenu que 4 jours avant de rendre son tablier. Sylvère Bithégué a été désigné pour l’intérim.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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