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SEEG : faute de résultats, le DG Gustave Mayi et tout son cabinet limogés 

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Promu en qualité de Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) le 1er février 2022, Gustave Mayi a été évincé de son poste à l’issue du Conseil des ministres du 17 mai dernier. Une décision qui serait tributaire du ras-le-bol du gouvernement quant à son inefficacité à mener à bien la feuille de route établie.

Si la rupture de la délégation de service public avec le Groupe français Veolia avait laissé entrevoir des lendemains meilleurs, la réalité est autre. La fourniture en eau et en électricité sans interruption peine à être résolue. Des riverains sont encore appelés à se réveiller nuitamment pour s’approvisionner chez-eux ou à la pompe publique. Les délestages de plusieurs jours, quant à eux, sont devenus légion, dans certaines localités. À telle enseigne que « ne pas avoir le courant » en plein XXIème siècle est normalisé.

Le Gouvernement excédé par les faibles résultats du DG de la SEEG ?

Las de ce faible rendement, Séverin Mayounou aurait décidé de faire preuve d’intransigeance. Résultat, au terme du dernier Conseil de ministres, le nouveau Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon a été remercié. Gustave Mayi a été remis à la disposition de son administration d’origine. Avec lui, son adjoint chargé de la technique et des opérations, Tony Maga Ma Nzabe.

Par ailleurs, Jean Vava Alain Moucke Nzouba et Jacky Minko, tous deux conseillers du Directeur général, ont également été limogés. Un remue-ménage qui est en phase avec la dynamique impulsée par le détenteur de ce portefeuille ministériel. Pourtant, pour le commun des Gabonais, il ne s’agit que d’une énième éviction. Étant donné que les différentes ressources humaines sont successivement éjectées sans cause.

Le bal des DG se poursuit à la SEEG depuis le départ de Veolia 

S’il se susurre des malversations financières et une mal gestion manifeste, aucune poursuite judiciaire n’a pour l’heure été engagée. Preuve que le problème ne serait donc pas les hommes, mais le mécanisme mis en place. Sinon comment comprendre ces nominations tous azimuts qui n’excèdent que rarement un an. Quels résultats obtenir en moins de 12 mois ? Et ce, avec quels moyens ?

En effet, depuis février 2019, marquant le passage sous pavillon étatique, ce sont pas moins de 4 directeurs généraux qui se sont succédé. De Bernard Gervais De Souza à Gustave Mayi en passant par feu Marcellin Massila Akendengue et Alain Patrick Kouma, le scénario est connu. Un cuisant échec. Les chantiers annoncés sont à la traîne. L’accès à l’eau et l’électricité se résumant à un doux rêve pour le Gabonais lambda.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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