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Gabon : vers un contrôle intensif de la délivrance des permis de conduire et de la visite technique

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L’ancien Directeur général de la sécurité routière, Alex Minto’o à travers une communication en 2022 affirmait que  « le comportement incivique des automobilistes est responsable de 80% des accidents de la route ». La recrudescence des drames routiers enregistrés en décembre 2023 n’a fait que confirmer ses propos tout en alourdissant les statistiques. Face à cette situation, le ministre des Transports, le Capitaine de vaisseau Dieudonné Loïc Moudouma Ndinga, a annoncé plusieurs mesures fortes. Au titre de celles-ci, la vérification rigoureuse dans la délivrance des permis de conduire et des visites techniques. 

L’excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse, l’utilisation du téléphone au volant, la fatigue ou la somnolence pendant la conduite sont des attitudes qui caractérisent l’insécurité routière. Un phénomène qui coûte très cher à la communauté. Face à ce constat alarmant, le ministre des transports a sensibilisé l’ensemble des acteurs et des opérateurs économiques de ce secteur, sur la nécessité de mettre en pratique les mesures visant à atténuer les accidents de circulation. 

Si le piteux état de la route et le manque de signalisation ont souvent été pointés du doigt comme étant à l’origine des accidents de la circulation, deux facteurs non négligeables ont été dénoncés par le Capitaine de Vaisseau Dieudonné Loïc Moudouma Ndinga. Dans son propos, le ministre des transports a indiqué que « la défaillance mécanique est également à ne pas négliger. Il y a certains camions on se demande comment les propriétaires ont fait pour avoir la visite technique ». Un questionnement qui a poussé le membre du gouvernement à durcir le ton. 

La Direction Générale des Transports Terrestres pointée du doigt

Mettant en cause la Direction générale des transports terrestres (DGTT) et le Centre national de l’examen du permis de conduire (CNEPC), comme il a pu le faire auparavant avec la Société gabonaise de transport (Sogatra), le capitaine de vaisseau s’est indigné des largesses permettant à des personnes qui n’ont jamais été formées dans des écoles de conduite, qui n’ont pas passé les épreuves du code et de l’examen pratique, d’être détentrices des permis de conduire. Toute chose qui laisse planer le spectre d’une corruption orchestrée dans cette direction générale.

 
Ainsi, afin de lever toute équivoque, le ministre a promis que des actions seraient menées dans l’immédiat avec dans un premier temps « des audits qui seront commandités et ceux qui ne sont pas aux normes seront fermés et les faussaires arrêtés ». Une missive également à l’endroit des responsables d’écoles de conduite qui « mettent en danger la vie des compatriotes ». Sachant qu’en plus d’endeuiller les familles dans les cas les plus extrêmes, les accidents routiers créent des coûts importants pour les pouvoirs publics, le responsable des Transports a donc décidé de taper du poing sur la table. Reste à savoir jusqu’où ira cette volonté.

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2 commentaires

  1. Le discours étant prononcé, place maintenant aux actes !
    Et que faire pour ces « clandos » présentant un danger pour la vie des citoyens mais toujours « opérationnels » ?r
    Que faire des camions et engins presque hors d’usage mais toujours sur le terrain pour rehausser le bilan mortuaire ?
    Que faire des complices corrompus des hors la loi ?
    Autant de questions qui n’attendraient que l’action !

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