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Libreville : quels sont les critères objectifs sélectionnés pour la réhabilitation des voiries urbaines ?

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À travers la capitale, plusieurs chantiers des voiries urbaines ont été lancés. Une très belle initiative assurément qui contribuera à fluidifier la circulation des personnes. Cependant, au regard de tout l’engouement qui se fait autour de ses travaux, l’on serait tenté de se questionner, notamment sur les critères qui font que certains sites soient considérés comme prioritaires par rapport à d’autres pour le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) . 

Il est connu de tous que la  route est un élément essentiel de la diversification de l’économie d’un pays. Malheureusement le réseau routier étant à 80% dans un piteux état en raison d’une mauvaise gouvernance du régime déchu, complique les déplacements à travers le pays. Une situation à laquelle le gouvernement et le CTRI travaillent en synergie pour y remédier. Cependant plusieurs interrogations taraudent les esprits des compatriotes, il s’agit de l’expression « chantiers prioritaires  en matière de réhabilitation des infrastructures routières»

Si le gouvernement a tablé pour une enveloppe de 159,78 milliards de FCFA pour refaire les routes existantes dans la loi de finances pour l’exercice 2024, c’est que l’urgence de doter le pays des routes praticables en toutes saisons est avérée. Alors, pourquoi sélectionner certains quartiers de Libreville, au détriment d’autres? Sachant bien que les réalités sont les mêmes partout. Pourquoi privilégier l’axe Bambouchine-Arboretum de Sibang, au détriment de l’Axe mairie de Haut de Gué-gué-Derrière la prison,  ou encore l’axe joignant Awendjé au PK11 par exemple, sachant que le PK11 dispose d’un hôpital régional, de l’ENA, de l’ENAM ? Pourquoi ce tri ? 

Les routes de l’hinterland délaissées dans les chantiers prioritaires du CTRI? 

Malheureusement on croirait assister à une sélection des zones à réhabiliter selon les différentes appartenances de chacun. À l’intérieur du pays, dans les 8 autres provinces du Gabon les pistes qui servent de routes pour la plupart ne figurent pas dans la feuille de route des projets prioritaires du ministère des Travaux publics pour quelles raisons? Voici l’axe Koulamoutou-Iboundji dans la province de l’Ogooué-Lolo complètement oublié par Flavien Nzengui Nzoundou, pourtant c’est une route stratégique. Il y a le cas de l’axe Lalara-Koumameyong qui pourrait être coupé dans les tout prochains jours si rien n’est fait. Dans la province de l’Ogooué-Maritime, dans la Nyanga et j’en passe il y a des routes qui ne demandent qu’à être réhabilitées également mais pourtant ne figurent pas les projets prioritaires. 

Les routes, une priorité pour tous les Gabonais 

De la province de l’Estuaire à celle du Woleu-Ntem, tous les Gabonais ont besoin des routes  car c’est à travers elles qu’ils parviennent à effectuer des déplacements tant pour des raisons de santé, administratives, professionnelles et personnelles. Que le gouvernement revoit sa feuille d’infrastructures prioritaires, car en vérité le Gabon manque de tout. L’on ne saurait mettre des moyens, prévoir des commodités pour une partie de la population et prétendre prôner le bien-être de tous les compatriotes. On ne peut pas réhabiliter certaines voiries et laisser les autres, ce serait injuste et pas équitable, l’essor vers la félicité prône l’équité, le partage et la félicité. Car dans le fond, c’est bien de cela qu’il s’agit.

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