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Gabon : violence et insécurité dans les quartiers, les forces de l’ordre aux abonnés absents

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Le 16 avril dernier, le Général de Brigade et président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema, dotait les Forces de défense et de sécurité de matériel roulant et nautique afin de lutter contre l’insécurité accrue à travers les quartiers du Grand-Libreville avec pour mot d’ordre « d’appréhender tous les délinquants ». Malgré ce fait, rien n’a bougé, pire encore on croirait assister à un déchainement des voyous. Face à cette situation, les observateurs de la vie se demandent : où sont les agents censés veiller sur la sécurité des personnes sur le terrain ?

L’insécurité grandissante doublée de la violence dans les quartiers sous intégrés sont des maux qui font fureur au Gabon. La preuve, pas un seul jour ne passe sans qu’un fait divers ne mette en scène ces deux fléaux. Dans la foulée bon nombre de compatriotes pointent du doigt le manque de loisirs, la pauvreté et surtout l’absence de patrouilles des forces de l’ordre dans les quartiers. Afin de lutter efficacement contre l’insécurité de plus en plus grandissante, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema après avoir mis à la disposition des différents corps de défense et de sécurité des nouveaux matériels, a instruit ces derniers d’inonder la ville de patrouilles motorisées et pédestres, y compris à l’intérieur des quartiers enclavés.  

Mais force est de constater que ces agents n’appliquent toujours pas les ordres du numéro 1 gabonais. La preuve, ce lundi 22 avril 2024 un jeune compatriote aurait perdu la vie au cours d’une bagarre et l’arme du crime dont un couteau aurait été fourni par un agent de la Garde républicaine ( GR). Devant de tels faits, on serait tenté de se demander comment est ce possible que des agents censés poser des actions de répression soient ceux-là qui participent à la propagation des maux qui torpillent les populations ? De plus, le matériels roulant et pédestres a déjà été octroyés pourquoi les agents ne sont toujours pas déployés dans à travers la capitale pour faire leur travail ? 

Attention, Monsieur le président de la transition, au spectre des effets d’annonce du régime Bongo-PDG

En quatorze ans, les populations gabonaises ont dû faire face à tout sauf la concrétisation de tout ce qui avait été promis, d’ailleurs les nombreux éléphants blancs perceptibles et répertoriés lors de l’activation de la Task Force le démontrent. Que dire des dossiers classés sans suite à cause de l’effet longs bras qui est connu dans notre République. Il serait judicieux que le Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema veille scrupuleusement à l’application des instructions une fois donnée. Car nous le savons tous, les mauvaises habitudes héritées du mode de fonctionnement du gouvernement d’Ali Bongo Ondimba ne peuvent pas être endiguées en 8 mois seulement. 

Pour l’heure les populations vivent avec la peur au ventre. Entre la psychose créée par les 562 détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle, l’insécurité grandissante dans le pays, et les agents des Forces de défense qui brillent par leur absence, autant dire que nous sommes loin de sortir de l’auberge. Bonjour le stress, l’ulcère, l’hypertension artérielle et la survenue des accidents vasculaires cérébraux . Une chose est évidente, ce sont les cliniques qui se rempliront les caisses car le bien-être des populations est véritablement soumis à une rude épreuve.

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