Igoumié : le parcours du combattant des enseignants et élèves

Que de difficultés pour les habitants d’Igoumié, un quartier situé dans le 2ème arrondissement de la commune d’Owendo. Et pour cause, le mauvais état de la route demeure à ce jour l’une des préoccupations qui tracassent les responsables administratifs et les élèves qui doivent se rendre au complexe scolaire d’Igoumié. En piteux état, les populations sont obligées de patauger dans la latérite pour se frayer un chemin. Une situation préoccupante, qui devrait interpeller les autorités de la transition, en quête de renouveau.

Les Gabonais souffrent ! Une phrase que l’on entend à chaque fois que des compatriotes dénoncent les conditions de vie dans lesquelles ils vivent. Une situation due en partie, à la mauvaise gouvernance de l’ancien régime Bongo-PDG qui a fini sa course avec à sa tête Ali Bongo Ondimba et son gouvernement composés de membres alliant incompétence, absence de volonté et de stratégie. Lesquels prenaient du plaisir à écraser des Gabonais et des Gabonaises en bafouant leur dignité. La preuve de cette cruauté est perceptible au quartier Igoumié où des travaux routiers ont complètement été abandonnés.

Sur un linéaire d’environ 3km pourtant, du matériel destiné à la pose de pavés s’y trouve, mais comme cela a toujours été le cas durant les 14 ans de règne d’Ali Bongo, le chantier n’a jamais été finalisé. Le comble c’est que le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba a procédé à la construction d’un collège et une école primaire à Igoumié-Carrière, sans pour autant s’assurer que toutes les commodités étaient réunies et dont la plus importante est une route praticable en toute saison. Résultat, c’est la désolation totale, car les enseignants et les élèves parcourent une longue distance pour accéder à l’établissement. 

Une école mais pas de route

En saison de pluie, ces bambins doivent tremper dans la boue qui se forme. Idem pour les enseignants pour qui c’est un véritable parcours du combattant. Mais cela semblait être le cadet des soucis de ces dirigeants qui n’étaient obnubilés que par les milliards qu’ils se sont toujours empressés de détourner. Si la construction de cette école il y a trois ans au moment de son inauguration par Mouguiama Daouda, était saluée par les observateurs, les conditions d’accès qui y étaient déjà non optimales, le sont encore plus aujourd’hui. Dans un tel contexte, que dit la ministre de l’Education nationale Camélia Ntoutoume Leclercq? Que dit-elle quand, en sa qualité de ministre de l’Education nationale, elle effectue des descentes pour offrir du matériel d’équipements dans de telles conditions? Les habitants ne demandent pas grand chose et les images parlent. 

Voici comment vivent et apprennent les Gabonais, les futurs cadres de demain, appelés à développer l’excellence. Gageons que le Comité pour la transition et la restauration des institutions réagira pour enfin offrir des routes praticables à ces derniers.