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Gabon : plus de 9,5 milliards de FCFA de dépenses de personnel pour la SOGATRA?

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Existant encore dans le paysage grâce au ticket modérateur de transport de l’Etat, la Société Gabonaise de Transport (SOGATRA) semble offrir des émoluments dignes d’une entreprise du top 500 africain. Comptant parmis les sociétés d’État au même titre que Gabon Oil Company (Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon) ou encore la Société Equatoriale des Mines (SEM), la SOGATRA aurait selon l’annexe des établissements publics de l’Etat, distribué des revenus cumulés de l’ordre de 4,591 milliards de FCFA en 2020 et 5,112 milliards de FCFA en 2021. 

Erreur de frappe pour les agents publics ayant rédigé ce rapport sur les établissements publics de l’Etat ou véritable révélation sur la gestion chaotique desdits établissements? Ces questions méritent d’être posées tant les montants relatifs aux dépenses de personnel de la Société Gabonaise de Transport (SOGATRA), paraissent impossibles. 4,591 milliards de FCFA en 2020 et 5,112 milliards de FCFA en 2021 pour un montant cumulé de près de 9,7 milliards de FCFA en deux ans. 

Alors que les employés de cette structure montent fréquemment au créneau pour réclamer des mois de salaires impayés, la direction si l’on reste sur les chiffres fournis par le rapport précité, aurait disposé d’une subventions cumulée sur la période 2020 et 2021, de l’ordre de 10,7 milliards de FCFA en plus de fonds propres estimés à près de 2,4 milliards de FCFA sur la même période. Des sommes qui auraient donc servi en quasi totalité à financer les dépenses de fonctionnement à hauteur donc de 9,7 milliards de FCFA. 
Ajoutant des dépenses de biens et services chiffrées à près de 3 milliards de FCFA et des dépenses d’investissements de l’ordre de 406 millions de FCFA, le tout pour une entreprise qui ne dispose plus que d’une flotte aux allures de cercueils roulants, la direction générale de la Sogatra apparaît donc au coeur d’un scandale de plus. A l’image de sa petite sœur Transurb et ses plus de 9 milliards de dépenses sur la même période, ces sociétés de transport jouissent donc des largesses de l’Etat gabonais, et ce, alors que le pays est 30ème en matière de qualité des routes.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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