Gabon : Gen. Oligui Nguema appelle à l’appropriation des petits métiers

Face aux Gabonais ce vendredi 16 août 2024 pour le traditionnel discours à la nation marquant les festivités de l’accession de notre pays à l’Indépendance, le général Oligui Nguema s’est positionné en réformateur. En chantre du changement de mentalité. Sans langue de bois, le président de la transition a appelé l’ensemble des forces vives de la nation, à une profonde remise en cause. Concernant les jeunes, il les a notamment exhortés à « s’approprier les petits métiers, véritables gisements de richesses ».

Inadéquation des compétences dans un marché du travail en subtil, mais constante évolution.  Manque d’expérience, le tout dans un contexte d’économie peu diversifiée, marqué par une dépendance excessive aux industries spécifiques, faiblement pourvoyeuses d’emplois puisque les industries extractives représentent moins de 5% des emplois dans le secteur privé. Les causes du chômage chez les jeunes au Gabon sont nombreuses. Mais l’une d’entre elles réside dans le manque d’adaptabilité à un environnement changeant et surtout l’absence d’appropriation des « petits métiers ». 

Si depuis quelques années on assiste à une ruée des jeunes Gabonais vers des métiers tels que la vente ambulante, la coiffure, la mécanique automobile, la menuiserie et divers services domestiques, celle-ci reste encore peu structurée. Face à ce constat, dans son discours à la nation à l’aune des festivités marquant l’indépendance du pays, les premières post Bongo-PDG, Oligui Nguema a exhorté la jeunesse à une prise de conscience profonde. Une prise de conscience que la gabonisation de l’économie, passe par l’appropriation des métiers jusque-là dévolus aux expatriés. 

Les petits métiers, véritable gisement de richesses 

Sans langue de bois, le numéro un gabonais a indiqué qu’il était « fondamental que le Gabon entre dans un nouvel écosystème de travail, en s’appropriant les petits métiers, véritables gisements de richesses, afin de résorber le chômage des jeunes ». Une invite qui devrait s’accompagner d’investissements visant à faciliter la création d’entreprises comme c’est d’ailleurs déjà le cas suivant la nouvelle grille de l’ANPI, mais également en termes d’infrastructures capables de faciliter l’accès à certains marchés. Cette position du président de la transition souligne également le fait qu’il ait enfin pris conscience que la fonction publique est engorgée, et qu’elle n’est plus en mesure d’être une source inépuisable d’emplois.