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Gabon : face à la problématique de l’ensoleillement des voies, l’exécutif pourrait solliciter le secteur privé

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En délicatesse avec les questions de conservation et de protection du patrimoine routier national, la Direction Générale de l’Entretien des Routes et Aérodromes l’est tout autant concernant la problématique de l’ensoleillement des voies. Effectué certes à la demande des collectivités locales, cet ensoleillement peine à être effectué dans les normes, accentuant le risque d’insécurité, alors même que cette tâche pourrait être confiée à des opérateurs privés notamment des PME.

Direction de la programmation de l’entretien et de la protection du patrimoine routier, direction du matériel, direction de l’entretien des routes et aérodromes et directions provinciales des travaux publics. Concernant ces dernières, une enveloppe de 15 milliards de FCFA est prévue sur les deux prochaines années pour leur réhabilitation. En dehors de cela, c’est cet ensemble de directions qui composent la Direction générale de l’entretien des routes et aérodromes. Une direction en charge principalement de la conservation et de protection du patrimoine routier national. 

Cependant, qui dit conservation et protection du patrimoine routier, évoque également la question de l’ensoleillement des voies. Toute chose dont semble ne pas tenir compte cette direction du ministère des TP. Or, il est bien connu qu’un accident est très souvent au cœur d’un système composé de trois principaux éléments que sont: le conducteur, le véhicule et surtout l’ENVIRONNEMENT DE CONDUITE. On comprend donc à quel point, dans un pays comme le Gabon entouré de forêts, disposant d’une importante pluviométrie et comblé de pachydermes, il est primordial de pratiquer un ensoleillement régulier des voies, notamment celles de l’hinterland, peu ou pas éclairées. 

Absence d’éclairage, défaut d’ensoleillement, les automobilistes livrés à eux mêmes

Dans l’incapacité semble-t-il d’effectuer cette tâche qui jusqu’à il y a quelques années était dévolue aux conseils départementaux, qui tant bien que mal, s’attelaient à y parvenir, la direction de l’entretien des routes peine à trouver des solutions. Alors même que l’une d’entre elles consisterait à déployer des petites et moyennes entreprises (PME) dans ces zones d’une part, et d’autre part de conduire des missions de contrôle de l’effectivité des travaux. Une idée qui s’inscrit d’ailleurs dans l’air du temps puisqu’au moins 932 entreprises de droit gabonais sont désormais habilitées à s’engager pour des marchés de moins de 150 millions de FCFA. 


Limitant les risques d’accident, améliorant la visibilité des conducteurs et le confort de conduite sur des routes souvent fortement dégradées comme c’est le cas sur l’axe conduisant à Lambaréné, un ensoleillement pratiqué régulièrement par des PME locales n’aurait que des avantages aussi bien en termes de création de valeurs, d’amélioration de l’assiette fiscale et de création d’emploi. Encore faudrait-il que les autorités prennent la peine d’y penser, tout comme l’absence de signalisation routière qui est également un point bloquant en matière de sécurité routière.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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