Gabon : fermeture de La Maison d’Alice, les malades du cancer désormais en danger
Si dans notre article intitulé Gabon : les structures sous tutelle de la FSBO vouées au même sort qu’Horizons nouveaux ? nous nous interrogions sur la pérennité des structures dédiées aux actions sociales de l’ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba, la fiction aura vite fait de rejoindre la réalité. Et pour cause, au lendemain du coup d’État du 30 août 2023, « La Maison d’Alice », structure accueillant gracieusement des patients souffrant de cancer et vivant hors de la capitale afin de faciliter leur accès au centre de traitement de Libreville, aurait fermé ses portes au grand désarroi de ses anciens pensionnaires qui ne savent plus à quel saint se vouer.
En effet, selon le bi-hebdomadaire Gabon matin, cette structure dont les activités avaient été lancées en 2016 aurait mis la clé sur la porte depuis bientôt 3 mois. Une fermeture alarmante pour la cinquantaine de patients qui est contrainte d’arrêter les traitements. En effet, le coût onéreux des médicaments prescrits pour les cancers conduit prêt de 20 des malades à abandonner le suivi, une situation à laquelle La Maison d’Alice proposait une solution.
La Maison d’Alice désormais à l’abandon !
Mise en place par l’ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba, actuellement incarcéré à la prison centrale de Libreville, « La Maison d’Alice » avait pour rôle d’assister les personnes atteintes de cancer. Au vu de la cherté des soins liés à cette pathologie incurable, l’établissement sanitaire constituait une véritable aide pour les plus démunis. Dans ces locaux situés près de l’Institut de Cancérologie d’Akanda ce sont plus de 300 patients qui ont été suivis psychologiquement et médicalement.
Si le gouvernement a garanti la pérennité des campagnes Octobre rose et Novembre bleu, il serait judicieux qu’il porte un regard sur la prise en charge des patients de « La Maison d’Alice ». C’est d’ailleurs dans cette optique que le Pr. Ernest Belembaogo, directeur de l’Institut de cancérologie d’Akanda a suggéré que « l’État crée une taxe dans certains domaines comme la consommation d’alcool ou de cigarette, laquelle serait reversée à la lutte contre le cancer ». Le Pr. Adrien Mougougou, ministre de la Santé, est donc attendu sur le devenir de ces pensionnaires, mais également du personnel qui y exerçait.
