Gabon : créer la pénurie, le subterfuge des commerçants pour ne pas appliquer la nouvelle mercuriale

Alors que la nouvelle mercuriale des prix est censée apporter un peu de répit aux populations, c’est totalement l’inverse qui se produit. La preuve, à travers le pays les consommateurs dénoncent l’absence du sucre en morceau, des bouteilles d’eau minérale de 1,5L ou encore l’absence de l’huile  de la marque Cuisin’or, chez les détaillants de proximité. Une situation qui nécessite que la sonnette d’alarme soit tirée.

Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle mercuriale des prix le 18 mars 2024 le climat qui prévaut au sein des opérateurs économiques complique les efforts du gouvernement de transition qui œuvre pour lutter contre la vie chère. En effet, ces derniers outre le fait qu’ils refusent d’appliquer cette nouvelle grille tarifaire, font désormais usage de la ruse pour continuer à appliquer les anciens prix.

Pour preuve, dans les différents quartiers le constat a été fait, les produits de première consommation tels que le sucre en morceau, l’eau minéral de 1,5L de marque Origen et la source mais aussi et surtout l’huile de marque Cuisin’or, la plus consommée dans le pays, ont totalement disparu chez les détaillants.

Où sont passé le sucre en morceau, l’eau minérale et l’huile Cuisin’or ?

Selon certains témoignages, il en ressort que plusieurs revendeurs ont décidé délibérément de provoquer cette pénurie car mécontent des mesures prises par les autorités, d’autres eux accusent les grossistes qui n’appliquent pas les mesures gouvernementales. « Il faudrait que les autorités fassent en sorte que les fournisseurs à leur niveau aussi baissent les prix. On paye le carton d’huile chez les fournisseurs à 12 500 FCFA, dans le carton, il y a 12 bouteilles et on nous demande de vendre à 1 000 FCFA. On ne gagne rien. Donc, on ne prend plus et on préfère dire aux clients qu’il n’y a pas » a confié un revendeur rencontré par l’Agence gabonaise de presse (AGP).

Une situation problématique qui ne contribue pas à soulager le panier de la ménagère. Dans cette mesure, comment espérer que les Gabonais se sentent épanouis ? Pour le bien des compatriotes, il serait judicieux que les autorités tablent véritablement sur des solutions concrètes car le lourd tribut est payé par les consommateurs. Par ailleurs, les opérateurs économiques devraient prendre leurs responsabilités, en dénonçant les fournisseurs réfractaires. Car favoriser une pseudo pénurie c’est porter préjudice aux mesures prises par le gouvernement et les représailles pourraient être lourdes.