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Gabon : À quand une commission d’enquête sur les contenus Tik Tok et Facebook ?

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Face à la prolifération de contenus problématiques sur les réseaux sociaux, notamment TikTok et Facebook, une question émerge avec force au Gabon : quand une commission d’enquête parlementaire verra-t-elle le jour pour réguler ces plateformes ? Activistes, influenceurs et web comédiens y opèrent souvent en toute liberté, parfois en violation flagrante des lois qui encadrent la liberté d’expression. Une situation préoccupante qui appelle une réponse ferme de l’État pour responsabiliser les acteurs du net et protéger la jeunesse gabonaise.

Les réseaux sociaux, espaces d’expression prisés, sont devenus des vecteurs de messages haineux, injurieux, calomnieux, voire à caractère sexuel. Ces dérives, souvent publiées sans conséquence pour leurs auteurs, alimentent un climat de permissivité dans l’espace virtuel. Lequel est perçu, à tort, comme un lieu de non-droit. À l’instar de la France, où des enquêtes parlementaires ont été lancées pour encadrer les plateformes numériques, le Gabon pourrait s’inspirer de ce modèle afin de juguler ces abus.

Députés, sénateurs, sauvez la jeunesse des tares ambiantes !

Une commission d’enquête parlementaire au Gabon aurait pour mission d’examiner les pratiques des influenceurs et autres créateurs de contenu, dont l’impact sur la jeunesse est indéniable. Ces figures, suivies par des milliers, voire des millions de personnes, jouent un rôle clé dans la formation des opinions et des comportements. Cependant, l’absence de régulation laisse la porte ouverte à des dérives préjudiciables, pouvant mener à une « perdition programmée » de la jeunesse, selon certains observateurs. Cette initiative permettrait de rappeler que la liberté d’expression n’est pas synonyme d’impunité.

Joint par nos soins pour s’enquérir de son appréciation de la situation, l’influenceur culturel Mr Wils s’est dit enthousiaste quant à cette issue. « En tant que créateur de contenus, je suis convaincu qu’une initiative visant à mieux encadrer le contenu en ligne est non seulement utile, mais devient une priorité absolue pour protéger nos jeunes. On ne peut plus fermer les yeux sur les écarts et les manquements flagrants que l’on observe : la désinformation galopante, les discours haineux qui pullulent, les arnaques de plus en plus sophistiquées, et surtout, les contenus toxiques et irresponsables produits par certains », a-t-il souligné.

L’État gabonais, via ses institutions, pourrait donc poser les bases d’une régulation adaptée en instaurant des sanctions dissuasives contre les contrevenants. Une telle démarche, loin de brider la créativité, viserait à promouvoir un usage responsable des réseaux sociaux. Les autorités seraient également en mesure d’identifier les mécanismes favorisant la diffusion de contenus inappropriés et de proposer des mesures pour les contrer. La mise en place d’une commission d’enquête parlementaire apparaît comme une nécessité pour assainir l’écosystème numérique gabonais. Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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