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Dialogue national : le PDG présent malgré la saisine de la Cour Constitutionnelle

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Au cœur du premier réel contentieux judiciaire de son histoire en 56 ans d’existence, le Parti démocratique gabonais (PDG) a bien été validé par le Président de la Transition pour prendre part active au dialogue national. Si pour le Gén. Oligui Nguema cette possibilité répond à l’inclusion, il reste que la Cour Constitutionnelle aurait dû rendre inopérante cette formation politique puisque saisie en annulation par des membres légalistes et ce, conformément à l’article 85 de la Constitution gabonaise.

S’il est admis que la saisine de la Cour Constitutionnelle est suspensive des effets d’une décision, il reste que le cas Parti démocratique gabonais (PDG) semble échapper à ce mécanisme juridique appliqué à d’autres situations. Puisqu’en dépit de la requête introduite le 7 mars 2024 devant la Haute juridiction, les activités du nouveau bureau de cette formation politique ont suivi leur cours sans ambages. Quitte à être représentée par sa Nouvelle secrétaire générale.

Le PDG bel et bien présent au dialogue

S’il se susurrait que le Parti démocratique gabonais ne devrait pas prendre part au dialogue national, la vérité est tout autre. Confirmation a été faite par le décret pris par le Président de la transition le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema le 26 mars 2024. Comme attendu, l’ancien parti au pouvoir sera représenté par sa nouvelle secrétaire générale, installée en violation des textes, en la personne d’Angélique Ngomo. Une mesure en violation de l’article 85 de la Constitution.


Ladite disposition prévoit clairement que « le recours suspend le délai de promulgation de la loi ou l’application de l’acte ». Ainsi donc, depuis la saisine par le Dr. Francis Nkea Ndzigue et Cie, la plus haute juridiction aurait dû geler les effets de la décision querellée. Laquelle consacre un nouvel organigramme sans président mais avec plusieurs vice-présidents. En violation parfaite des textes qui régissent le fonctionnement dudit parti. En actant la participation de cette formation politique, la Cour opère un pas en arrière et crée une décision qui risque de faire grand bruit. Nous y reviendrons

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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