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Christiane Bitougat : « Il faut dissoudre le PDG »

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À l’heure où une frange putschiste s’active à reconfigurer illégalement le Parti démocratique gabonais (PDG), il est des légalistes qui n’y voient qu’une tentative vaine de se reposer sans exercer un recul et scruter les motifs de la perte du pouvoir après 56 ans de règne sans partage. Au nombre de ceux-ci, Christiane Bitougat, qui lasse d’assister aux actes qu’elle qualifie de honteux, appelle le CTRI à prononcer la dissolution du parti duquel elle ne se reconnaît plus par l’avilissement des « jusqu’au-boutistes ».

Il est une chose qui ne trompe pas en politique, c’est la fragilité d’une formation. La cohésion et la vision commune sont des fondements d’une puissance dans le débat politique. Pourtant, ces préalables ne sont plus que de vains mots au Parti démocratique gabonais qui semble tourmenté par l’idée de définitivement perdre le pouvoir. Ne dit-on pas qu’un homme qui tombe pourrait s’accrocher à un serpent ? Sinon comment comprendre qu’un parti qui vient de faire son mea culpa manigance pour fonctionner sans leur leader dont il nie désormais la capacité à diriger.

La diatribe de Bitougat contre Bilie-By-Nze et compagnie

Dans un audio relayé dans les réseaux sociaux, la PDGiste et ancienne membre du gouvernement, Christiane Bitougat se dit déçue par l’attitude de certains. « Ce qu’on est en train de vouloir faire c’est narguer les autres. Maître Nkea a raison. Il faut dissoudre le PDG et on prend un autre nom. Ceux qui veulent rentrer dans le nouveau nom avec leurs vieilles habitudes feront. Ceux qui veulent aller ailleurs, iront ailleurs ». Non sans manquer de taxer ses camarades politiques de « vampireux » qui font fi d’ignorer l’incapacité d’Ali Bongo avant les élections.

Par ailleurs, l’ancienne syndicaliste suggère au peuple gabonais de « ne plus parler de ces sorciers » qui se nourriraient de cette audience pour « rejaillir ». Donnant un témoignage des affres de la politique en vigueur au PDG qui aurait fini par étioler son aura, Christiane Bitougat déclare « ils ont sucé le sang jusqu’à ce que je devienne cette feuille morte. Je n’en peux plus. Le peu de sang qui me reste je veux le consacrer à aider le CTRI s’ils veulent bien ou les futures générations ». Une sortie poignante qui a le mérite de mesurer le niveau d’embrasement du parti d’Omar Bongo par la faute, disent-ils, des pouvoiristes.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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