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Brice Laccruche Alihanga : « la Young Team allait me coller 30 ans de réclusion supplémentaires après les élections »

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Trois mois après sa remise en liberté, Brice Laccruche Alihanga (BLA) s’est confié pour la première fois à un média international. A la faveur d’une longue interview accordée à Jeune Afrique et parue ce 30 janvier, l’ancien collaborateur d’Ali Bongo est revenu sur le calvaire qu’il a vécu tout au long de sa détention, et notamment sur les sévices psychologiques qui lui ont été infligées par ses bourreaux de la très funeste Young Team.   

Les « Collégiens du bord de mer » étaient déterminés à faire de Brice Laccruche Alihanga l’un des plus vieux détenus du Gabon. En effet, dans le long entretien accordé à Jeune Afrique, BLA revient sur certains faits tragiques de sa détention, qui donnent d’ailleurs une idée du cynisme de cette équipe tristement célèbre, notamment la promesse faite par Ian Ngoulou, ancien directeur de cabinet de Noureddin Bongo Valentin, d’oeuvrer à le faire croupir 30 années supplémentaires en détention. 

 BLA programmé pour un plan funeste de 34 années de détention 

Le coup d’Etat du 30 août 2023, est apparu pour Brice Laccruche Alihanga comme une chance inouïe de pouvoir revoir les siens. En effet, si l’homme de 44 ans, qui tente peu à peu de se reconstruire, a reconnu avoir subi des tortures et autres sévices corporels et psychologiques, il assure avoir particulièrement été marqué par une visite de Ian Ngoulou à la Prison centrale de Libreville. Lequel n’hésitait pas à le narguer au passage, tout en lui promettant un avenir encore plus tragique.   

« Régulièrement, des membres de la Young Team venaient nous voir en prison pour nous narguer. j’ai à l’esprit un épisode précis : Ian Ngoulou, qui était le Directeur de cabinet de Noureddin Bongo Valentin, m’a fait extraire de ma cellule, en mai 2023, pour me dire qu’il était à l’origine de ma condamnation en correctionnelle, et qu’après les élections ils étaient convenus qu’ils me colleraient trente années de réclusion supplémentaires, car la justice, c’était eux. », s’est confié le natif d’Eyouga. 

« Je n’était plus qu’un cadavre en sursis »

Poussant le vice à son paroxysme, Ian Ngoulou, qui aurait traité son semblable de « cadavre en sursis », ne cachait plus ses talents d’occupant illégal du domicile d’autrui. « Pour l’anecdote, il m’a également indiqué ce jour-là qu’il habitait dans ma propre maison, que désormais c’était la sienne, et que je n’était plus qu’un cadavre en sursis. Il semblait évident que lui, Noureddin et leur bande prenaient un malin plaisir à nous voir souffrir », s’est confié Brice Laccruche Alihanga, non sans assuré qu’il ne nourrissait aucune rancœur vis-à-vis de ses bourreaux.

 
Notons que Brice Laccruche Alihanga, libéré de prison le 20 octobre 2023 à la suite d’une confrontation avec Sylvia Bongo Ondimba, épouse de l’ancien président de la République Ali Bongo, était gardé en détention depuis le 03 décembre 2019. Laquelle aurait selon le concerné été commandité par Sylvia Bongo Ondimba, son fils Noureddin Bongo Ondimba et la fameuse Young Team. 

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