Gabon : BLA incarcéré pour avoir dit « Non » à Sylvia et Noureddin

Après 4 ans de détention pour avoir menti sur l’identité de son véritable géniteur, Brice Laccruche-Alihanga assure qu’il s’agissait d’une mise à l’écart après avoir refusé de se plier aux exigences peu orthodoxes du duo Sylvia et Noureddin Bongo. Ces derniers auraient donc choisi de lui faire payer sa désobéissance en le faisant taire jusqu’à ce mort s’en suive, eu égard à son état.

Enfin libre de ses gestes après 4 ans de détention jugée « arbitraire » par ses conseils, Brice Laccruche-Alihanga se présente comme un homme nouveau dont la subsistance derrière les barreaux n’a reposé que sur sa foi en Dieu. S’il a pardonné à ses détracteurs, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba n’oublie pas les raisons qui ont conduit à son emprisonnement ponctué de tortures inhumaines.

BLA victime de son amour pour le Gabon ?

C’est en tout cas ce qu’a assuré l’intéressé lors d’un entretien accordé à notre confrère de Radio France internationale (RFI). « La raison pour laquelle j’ai été mis au secret durant 4 années est toute simple et limpide. Elle tient en 3 points », a-t-il tenu à rappeler. Avant d’indiquer que la première raison est son refus de cautionner « la gabegie galopante de l’ancienne première dame et de son fils ».

Par ailleurs, poursuit-il en précisant que « au vu de l’état physique de l’ancien chef de l’Etat, j’ai suggéré à plusieurs reprises, dont une de trop, qu’il puisse se mettre en retrait de la vie politique et se reposer ». Une suggestion qui ne semblait pas plaire à Sylvia Bongo Ondimba, qui à la lecture de ses dires, en avait fait leur bouclier pour s’éterniser au pouvoir malgré son état de santé fortement dégradé.

Le sacrifice du cœur et de la raison !

Alors qu’ils avaient été diabolisés par une certaine presse aux ordres, les BLA Boys seraient finalement des vrais patriotes qui auraient été écartés par des personnes obnubilées par la ruée vers la gloire et la réussite. « je me suis opposé avec force à la volonté affirmée de l’ancienne première dame et son fils de prendre le pouvoir au Gabon et ce par tous les moyens possibles ». 

S’il reconnaît que l’heure est à se refaire une santé après avoir perdu 49 kilogrammes, Brice Laccruche-Alihanga salue l’initiative du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) conduit par le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. D’ailleurs, fait-il remarquer que « les récents événements d’août 2023 ont confirmé que j’étais quelque part dans le vrai ».