Vie chère : les Gabonais tenaillés par la faim, le gouvernement Ndong Sima silencieux !
Si depuis l’annonce de la composition du gouvernement dirigé par Raymond Ndong Sima, plusieurs initiatives ont été prises en vue de répondre aux attentes des populations gabonaises notamment en matière d’amélioration de leurs conditions de vie, certains aspects et non des moindres semblent avoir été relégués aux Calendes grecques. C’est notamment le cas de la problématique de l’augmentation vertigineuse des prix des denrées de première nécessité qui devient de plus en plus intenable.
Avec un taux d’inflation estimé à 0,9% au 2ème trimestre 2023 selon les données répertoriées dans la Note de conjoncture élaborée par la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), la problématique de la vie chère demeure une véritable épine sous le pied du gouvernement Ndong Sima. Si cette hausse du taux d’inflation au Gabon est corroborée par le contexte international marqué par une hausse des prix dans diverses zones du monde, des difficultés d’approvisionnement de certains produits, une hausse de la demande intérieure et des coûts de la logistique, l’opinion se questionne sur l’inaction du gouvernement depuis sa prise de fonction.
La recette de Ndong Sima sur la vie chère attendue !
Il faut dire que sur le plan décisionnel, encore moins communicationnel, Raymond Ndong Sima et son équipe sont restés silencieux sur cette problématique qui a une incidence sur les conditions de vie des populations. En effet, il ne se passe plus un jour que ces dernières s’insurgent contre la hausse des prix de certains produits de première nécessité. Une situation pour le moins incompréhensible alors que plusieurs mesures visant à réguler lesdits prix sont en vigueur, notamment la révision de la mercuriale, mais surtout la multiplication des contrôles auprès des opérateurs, initiés auprès des opérateurs économiques.
Pis, cette inertie du gouvernement est encore plus incompréhensible alors qu’en avril dernier lors d’une causerie, l’actuel chef du gouvernement avait estimé que la « seule façon de régler la question de la vie chère était de produire ! ». « Vous ne pouvez pas faire baisser les prix des choses que vous ne produisez pas. C’est de la démagogie ! On peut baisser les prix de ce que vous produisez. Si vous ne produisez pas un produit, le fabricant peut décider à souhait d’augmenter les prix. Que ferez-vous ? Même si vous mettez à zéro les droits de douane, la TVA et les autres taxes, ça marchera une fois ; le lendemain, la personne augmente le prix. », avait-il indiqué.
De quoi s’interroger désormais si l’application de ce principe qu’il avait lui-même énoncé restera au stade théorique alors qu’il détient actuellement les leviers du pouvoir pour concrétiser cette idée. Face à cette léthargie, les Gabonais sont en attente de mesures efficaces pour résoudre de manière efficiente cette problématique.
