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Sénégal : Macky Sall ne se représentera pas à la présidentielle de 2024 !

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Échaudé sur tous les fronts, l’actuel président du Sénégal Macky Sall ne tentera pas de briguer un 3e mandat. L’annonce a été faite lors de son message à la Nation, ce lundi 3 juillet 2023. Si la majorité évoque une décision sage, l’opposition et la société y voit un rétropédalage exercé sous contrainte. 

C’est assurément un signal fort pour la démocratie sénégalaise. Laquelle peut se targuer d’avoir réussi à faire plier le président Macky Sall pressenti candidat naturel à sa propre succession. En effet, le Chef de l’État du Sénégal a annoncé, ce lundi 3 juillet 2023, qu’il ne se représentera pas à l’élection présidentielle de 2024. 

Macky Sall , un démocrate contraint ?

C’est la question qui taraude les esprits des populations à Dakar. Les bookmakers étrangers avancent même un compris au noir avec la France. Les affinités sénégalaises et françaises auraient pesé lourd dans la balance au moment de faire ce choix dit « de la raison ». Lequel met un terme au flou savamment entretenu depuis des mois.

Pour la société civile, Macky Sall n’avait pas d’autres issues. Les échauffourées qui ont émaillé la journée du 1er juin 2023 auraient dissuadé le proche ami de l’Elysée à jeter l’éponge. Et ce, au risque de connaître la triste fin de son prédécesseur Abdoulaye Wade. La révision de la Constitution en 2016 ne devrait pas lui profiter.

Une décision qui n’émeut pas Ousmane Sonko

Quelques heures avant cette annonce qui fait les choux gras de la presse nationale et internationale, Ousmane Sonko avait appelé le peuple sénégalais à rester unis et mobilisés. Pour celui que l’opinion publique présente comme le futur président du Sénégal, le pouvoir en place mettrait tout en place pour lui barrer la voie vers le palais présidentiel.

En mémoire, les décisions de justice rocambolesque du 1er juin dernier. Où l’opposant historique a été condamné à 2 ans d’emprisonnement ferme. Seul fait étrange, poursuivi pour viol, Ousmane Sonko était finalement jugé pour « corruption de la jeunesse ». Une gymnastique juridique inouïe. L’affaire avait occasionné des heurts graves. Bilan: 16 morts selon les autorités et 24 selon Amnesty international.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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