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Gabon : Ndong Sima pour l’érection d’un Conseil supérieur de la justice 

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Candidat déclaré à l’élection présidentielle d’août 2023, Raymond Ndong Sima décline peu à peu sa feuille de route. À ce propos, l’ancien Premier ministre a d’ores et déjà annoncé qu’en cas de victoire, il instaurerait la séparation effective des pouvoirs avec notamment l’érection du Conseil supérieur de la justice en lieu et place du Conseil supérieur de la magistrature.

Élaborée par John Locke et Montesquieu, la séparation des pouvoirs semble perdre de son sens au Gabon. Au niveau national, le chevauchement de compétences a créé une dépendance à l’exécutif. Conscient de cette cacophonie, Raymond Ndong Sima, candidat à la présidentielle de 2023, entend remettre les choses en ordre en érigeant un Conseil supérieur de la justice. Commentant la grève des magistrats, le candidat déplore l’inconsidération du gouvernement.

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« Les magistrats sont en grève, mais ça ne semble pas concerner les plus hautes autorités de la République qui font comme si tout cela était infiniment petit et ne mérite pas de faire partie de leurs préoccupations. C’est l’un des signes patents de la désintégration de notre société », a indiqué l’ancien Premier ministre. Non sans évoquer « la confusion des pouvoirs » qui y règne.

Élire les membres du Conseil supérieur de la justice

Pour l’intéressé, la situation actuelle impose une refonte de certaines institutions. Lesquelles participent au bon fonctionnement de la société. « Mettre à plat les institutions dans ce domaine. C’est de s’assurer que la magistrature est totalement indépendante. C’est de sortir de cette logique de Conseil supérieur de la magistrature pour aller vers un Conseil supérieur de la justice », a suggéré Raymond Ndong Sima.

Pour Raymond Ndong Sima, l’objectif de ce Conseil supérieur de la justice serait « d’avoir un président de ce corps qui est élu par les membres qui sont des magistrats et des personnes partenaires de cette magistrature. De telle sorte qu’à l’échéance, nous ayons un corps qui règle ces problèmes ». Une proposition qui pourrait être applaudie par les magistrats qui dénonçaient une dépendance à l’exécutif.

Vers une année blanche judiciaire

Comme il l’a fait pour le secteur de l’agriculture, Raymond Ndong Sima entend réformer la justice. Ce pouvoir qui a perdu ces dernières années ses lettres de noblesse et qui tient en otage des justiciables pour une grève qui n’a que trop duré. Alors que le mois de mai tire à sa fin, l’année judiciaire risque d’être « une année blanche » sans tenue d’audiences. 

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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