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Gabon : publication des rapports, le FMI en attend plus de la DGBFiP et de la Cour des Comptes

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Si elle a affiché son satisfécit au terme de sa mission au Gabon du 23 janvier au 6 février 2024, la mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Aliona Cebotari, n’a pas manqué d’insister sur la nécessité de transparence en matière de gestion de la chose publique et de transparence. Un message à l’endroit des directions générales stratégiques comme la DGBFip, qui peinent à fournir dans les temps, ces rapports d’exécution nécessaires aux prises de décisions.

S’il a adopté vendredi 23 février 2024 un projet de décret portant réorganisation de la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), visant entre autres à moderniser ladite Direction à travers l’élargissement de ses missions pour tenir compte de l’évolution de la réglementation communautaire, notamment en matière de supervision du secteur financier, le gouvernement devrait également se pencher sur l’amélioration de l’organisation de la toute-puissante Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFiP), tenue par Aurelien Mintsa-Mi-Nguema. 

Au cœur de la dépense, cette Direction censée assurer l’exécution de la politique du gouvernement en matière de budget, de gestion financière et comptable de l’Etat, reste pourtant, et trop souvent, en marge de l’obligation de publication de rapports qui lui incombe, notamment les rapports d’exécution budgétaire, économique social et financier, annuels de performance ou encore le projet de loi de règlement. 

La récente mission du Fonds monétaire international, n’a pas manqué d’insister sur la poursuite des efforts visant à intensifier « l’inventaire de tous les flux, actifs et passifs (directs et contingents) de l’Etat ». Mieux, Aliona Cebotari et sa délégation ont plaidé pour « un reporting exhaustif de la situation des finances de l’Etat et des entreprises publiques ; la publication, selon les dispositions légales en vigueur, des rapports réalisés par l’auditeur externe du gouvernement ».

DGBFiP, DGEPF, Cour des Comptes, appelés à plus de célérité et de transparence 

Si elle n’a pas cité nommément une institution en particulier, l’équipe du FMI a insisté sur la nécessité pour ces instruments de l’Etat en matière d’analyse économique et financière pour ce qui est des Directions générales du budget et des finances publiques et de l’économie, ainsi que la Cour des comptes, autorité de contrôle des finances publiques, de faire preuve de plus de célérité dans la publication des rapports étant entendu que le contexte actuel de globalisation nécessite de disposer de ces informations en temps réel. 

À noter que dans le même ordre d’idées, l’équipe du Fonds a invité les autorités de la transition, présidence de la République et gouvernement, à publier les contrats pétroliers et miniers. Le tout dans un souci de transparence pour rompre avec l’omerta qui a prévalu durant les 14 ans de gouvernance « chaotique » du système Bongo-PDG incarné avant sa chute par la Young team. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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