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Gabon : le Mouvement Liberté totale fustige le mutisme des autorités sur les évènements de 2016

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Alors qu’on s’achemine inexorablement vers la tenue du dialogue national tel qu’annoncé dans le chronogramme du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) certains acteurs peinent à se satisfaire des grandes lignes qui pourraient être abordées. C’est notamment le cas du mouvement Liberté totale qui, au cours d’une déclaration le vendredi 23 février dernier, a interpellé les autorités sur la nécessité d’intégrer la problématique de l’emploi des jeunes, mais surtout du principe de réconciliation lors de ces assises. 

C’est par la voix de son porte-parole Amiss Kombo que les membres de ce mouvement citoyen ont tenu à aborder la question de l’organisation en avril prochain d’un dialogue national. Des assises visant à discuter de la restauration des institutions, mais aussi des problématiques qui touchent l’ensemble de la société. 

L’attaque du QG de Jean Ping absent du débat du dialogue national ?

Ainsi, si le Mouvement Liberté totale a tenu à saluer le coup de « libération » du 30 août 2023 qui a nourri un certain espoir auprès des populations, il a tenu à marquer quelques doutes quant aux problématiques qui seront abordées lors du dialogue. À cet effet, cette organisation a déploré le mutisme des autorités sur les événements postélectoraux de la présidentielle de 2016, notamment l’attaque du QG de l’ancien candidat Jean Ping

Pour le Mouvement Liberté totale, les militaires ayant été acteurs de ces événements, il est nécessaire de faire la lumière sur cet acte qui aurait fait de nombreuses victimes. « Si les militaires nous ont libérés, ils avaient le devoir moral de panser les plaies de 2016. Car ils ont été les bras séculiers du système déchu dans les massacres de 2016 », a martelé Amiss Kombo.


Ainsi, ce mouvement a souligné que la voie de la restauration et de la réconciliation des Gabonais passait nécessairement par la reconnaissance de ces événements tragiques d’août 2016, mais surtout le dédommagement des victimes. « Ces gens, du moins ceux qui vivent encore, méritent que les militaires reconnaissent les événements qui ont été les leurs sous l’ancien régime. Pour nous, c’est la voie d’une réelle réconciliation entre le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) et la population », a-t-il conclu.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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