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Affaire Satram: Moustapha Aziz débouté par la justice marocaine

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S’acheminet-on vers la fin du feuilleton sur la succession de Lahcen Jakhoukh, fondateur du Groupe Satram ? C’est du moins le sentiment qui pourrait se dégager après la décision de la Cour d’appel de Rabat au Maroc de rejeter l’exequatur du testament solliciter par celui qui occupait illégitimement, selon les dires de la famille de feu Lahcen Jakhoukh, le poste de président du conseil d’administration du groupe sieur Aziz Moustapha. Une décision qui vient rebattre les cartes dans la guerre larvée que se livraient depuis plusieurs années ce dernier et la famille du défunt qui avait été curieusement spolier sans aucun ménagement. 

La Cour d’appel de Rabat rejette les faux actes de la succession de la succession, titrait le n°496 de l’hebdomadaire La Loupe du mercredi 10 mars 2021. En effet, après une bataille judiciaire qui aura durée un peu plus de quatre ans, le bout du tunnel semble se dessiner pour la  Société d’acconage et de transport maritime (Satram) qui faisait non seulement face à des difficultés financières sans précédent mais aussi à un imbroglio autour de sa gestion. 

Ainsi, statuant le 10 février dernier la justice marocaine, contrairement à l’ordonnance rendue par la Cour d’appel judiciaire de Port-Gentil, a décidé de rejeter la demande de sieur Aziz Moustapha qui « avait accaparé les biens de feu Lahcen Jakhoukh, décédé en France d’un cancer du pancréas ». Dans l’arrêt rendu par la Cour d’appel de Rabat, la juridiction juge « l’appel principal recevable, et l’appel incident recevable » tandis que dans le fond, la justice marocaine a prononcé  « l’annulation du jugement dont en sa partie statuant en la recevabilité de la requête en intervention-volontaire à l’action, et par évocation irrecevable, et en plus amples confirmé ». 

Il faut dire que l’affaire opposant Aziz Moustapha et la famille de feu Lahcen Jakhoukh était partie de l’établissement d’un pseudo testament désignant le premier cité légataire universel du fondateur du Groupe Satram. Un document contesté par le tribunal de grande instance de Paris qui curieusement a été validé par la présidente du  Tribunal de première instance Port-Gentil Rita Ntsame Obiang. Une décision de la justice gabonaise qui offrait dès lors l’opportunité à sieur Aziz Moustapha de « s’accaparer de l’entreprise Satram et qui a engendré la misère et le deuil chez des milliers d’employés ». 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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