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Gabon : après Makokou, les femmes d’Ovan bloquent la circulation !

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Les populations de la province de l’Ogooué Ivindo semblent décidées à se faire entendre par l’exécutif en cette période de campagne électorale. Après les femmes de Makokou, c’est au tour de celles d’Ovan de bloquer la circulation sur la principale voie d’accès et de sortie de la ville. 

Le mécontentement des femmes d’Ovan, localité située à 91 km de Makokou, s’inscrirait dans le même élan que celui dans d’autres localités de la province. Il s’agit entre autres du non versement de l’aide promise par Ali Bongo Ondimba pour le développement des activités génératrices de revenus. Et de la promesse non tenue sur la compensation du conflit Homme-faune. 

Un ras-le-bol partagé dans l’Ogooué-Ivindo

Matelas à même le sol, feu allumé en pleine route, barricades et autres, les femmes d’Ovan aidées en ont visiblement marre. Lassées d’être tournées en bourrique, ces dernières ont décidé d’interrompre la circulation sur la route cette nuit. En rompant le trafic routier, les initiatrices espèrent se faire entendre par un gouvernement soudainement devenu myope.

Et ce, d’autant plus qu’elles estiment avoir été lésées lors de la distribution des fonds décaissés par le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba pour les activités génératrices de revenus (AGR). D’autres par contre réclament l’indemnisation promise à l’endroit des populations victimes du conflit Homme-Éléphant. Dont la distribution aurait été faite sans « transparence » selon le secrétaire général du PDG. 

Alain Claude Bilie-By-Nze encore à la rescousse ?

Séjournant le weekend écoulé à Makokou, le Chef du gouvernement, Alain Claude Billie-By-Nze s’est offert un coup de communication en tentant de désamorcer la bombe Makoviste. Seulement, le problème de feu n’ayant pas été vidé, les tensions n’ont fait qu’être déplacées. Ne dit-on pas qu’on n’habille pas Paul en déshabillant Pierre ?

Le natif de Makokou a essayé de régler le différend en utilisant les pratiques peu orthodoxes. Les personnes présentes évoquent des promesses financières. Face au feu d’Ovan le premier ministre devra se montrer plus ingénieux au risque de saborder la campagne d’Ali Bongo Ondimba dans son fief. La solution serait la plus simpliste : régler la créance échue. Ce que Churchill appelait « couper l’herbe à la racine ».

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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