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Gabon: 330 enseignants sortis de l’ENS clochardisés par le gouvernement Ossouka Raponda

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Le lundi 09 août 2021, les enseignants de la promotion 2020 de l’Ecole normale supérieure (ENS) ont effectué un sit-in devant le Ministère de l’Enseignement supérieur. La raison de ce rassemblement est le deux poids deux mesures qu’ils dénoncent dans le traitement de leurs dossiers. Sur les 400 enseignants affectés, seuls 70 ont perçu leur pré-salaire et 330 autres sont abandonnés à eux-mêmes et donc, clochardisés par le gouvernement de la République. 

Diplômés de l’une des grandes écoles supérieures étatiques que compte le pays, 330 enseignants sont laissés pour compte et contraints de braver l’interdiction de rassemblements publics de plus de 30 personnes pour manifester leur mécontentement au Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda. Les enseignants de la promotion 2020 de l’Ecole normale supérieure ont été affectés depuis décembre 2020. A ce jour, seuls 70 ont perçu leur pré-salaires quant-aux autres, ils continuent de broyer du noir malgré leurs interpellations du premier fonctionnaire gabonais. 

Fustigeant la différence de traitement dont ils sont victimes, ces personnels de l’éducation ont jugé bon d’introduire devant le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda une demande d’intervention obtenir du ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Education nationale Pr. Patrick Mouguiama Daouda, ainsi que de ceux du Budget Sosthène Ossoungou Dibangoye et la Fonction publique Madeleine Edmée Berre des explications plausibles. « Nous réclamons simplement une égalité de traitement entre nous et nos collègues de la même promotion. Nous réclamons une communication de notre ministère sur notre situation », a déclaré un des enseignants en attente de pré-salaire depuis plus de 7 mois. 

Du côté des autorités, silence radio et aucune communication n’a pour l’heure été faite afin de situer les enseignants en attente. Ces  pères et mères de famille n’attendent plus de Rose Christiane Ossouka Raponda que des réponses idoines à leur situation de précarité. Elle, qui s’est engagée lors de son discours de politique générale à lutter contre la pauvreté. Gageons que la situation connaisse son épilogue et que la régularisation de ces 330 enseignants soit effectuée par les ministères concernés. Cet énième mouvement remet sur la table le problème de l’éducation en décadence dans le pays et dont le ministre de l’Éducation nationale, le Pr. Patrick Mouguiama Daouda ne semble visiblement pas s’en préoccuper.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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