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UOB: toujours pas reconnue juridiquement 45 ans après

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S’il y a 3 ans, le recteur par intérim de l’Université Omar Bongo sonnait l’alarme quant à la nécessité de régulariser la situation juridique du temple du savoir qui n’existe pas devant la loi, rien ne semble avoir bougé. Le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda n’y prête pas attention et la forfaiture se pérennise au son de l’établissement qui demeure ehn réalité Université nationale du Gabon.

Créée en 1970 sous le nom Université nationale du Gabon avant d’être renommée en 1978, lUniversité Omar Bongo est assimilable à un enfant qui a changé de patronyme sans suivre la procédure légale. D’ailleurs, les conventions signées avec les bailleurs de fonds étrangers le sont au compte de l’UNG. Une situation qui n’est pas sans impact sur l’essor que Mesmin-Noël Soumaho entend donner à l’Alma mater des universités au Gabon.

Dans une interview accordée à notre confrère Gabon 24 en 2020, le recteur intérimaire choquait le monde en affirmant sans sourciller que « officiellement l’Université Omar Bongo n’existe pas, parce que jusqu’à présent, il n’y a pas un texte qui nous fait passer de l’Université nationale du Gabon à l’Université Omar Bongo ». À l’époque, tout le monde est persuadé que des démarches seraient vite entreprises dans le sens de la régularisation.

Pourtant en 2023, c’est le statu quo. Une situation qui donne davantage du crédit à sa démonstration magistrale faite sur le sujet. « Il n’y a pas un décret qui crée l’Université Omar Bongo. Ça avait été la volonté d’un certain nombre d’étudiants suite à une grève. Et à la reprise des activités devant le président Omar Bongo bien entendu, ils avaient émis le vœu de transformer l’Université nationale du Gabon en Université Omar Bongo », avait-il rappelé.
Autant dire que le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda fait preuve d’inconsidération manifeste à l’endroit des universitaires et étudiants qui, n’ayons pas peur de le dire, vivent dans le faux depuis 45 ans après. À croire que la prise d’un décret requiert une autorisation céleste pour l’exécutif. Une fâcheuse réalité qui empêche le développement concret de  l’Université Omar Bongo. Doit-on rappeler que sans existence juridique, un établissement ne peut capter les aides qui lui sont pourtant dues?

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. Un établissement sans existence juridique ne peut recevoir ou capter les aides qui lui sont dues, et qu’en serait-il de la validité des diplômes des apprenants obtenus depuis belles lurettes jusqu’à date? Osons espérer qu’il n’y ait pas trop de soucis à ce niveau, sinon ce serait une catastrophe administrative et TOUT ce qui s’en suivra…

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