Libreville : quid de la reprise des opérations de ramassage des malades mentaux

Si Libreville vibre au rythme des opérations de déguerpissements, il y a tout de même un autre aspect qui dérange les populations et qui suscite l’ interrogations auprès de l’opinion publique. A quand la reprise des opérations de ramassage des malades mentaux ? Une question qui vaut son pesant d’or, tant les fous et folles déambulent dans les rues en tenue d’Eve sans que cela n’inquiète les autorités.
Aussi loin qu’on se rappelle c’est sous l’ancien ministre de la santé Guy Patrick Obiang Ndong que la dernière opération avait été lancée en mai 2022 à Libreville. Celle-ci visait à recueillir les malades mentaux errant dans différents quartiers et les prendre en charge dans la structure sanitaire située à Melen dans le 5ème arrondissement. Une opération qui n’a pas été si fameuse puisque le bilan n’a jamais été dressé au regard de la recrudescence des malades mentaux dans les artères du Grand Libreville.
Les malades mentaux laissés pour compte
C’est un véritable constat, les personnes atteintes de troubles mentaux voir de démences sont de loin la priorité du gouvernement. La preuve, le Centre national de santé mentale de Melen, la structure censée leur offrir les soins adéquats n’a pas toujours bénéficié d’une extension. Résultat, il est totalement impossible de recevoir plus de 100 malades car l’établissement psychiatrique ne dispose que de ce nombre de places. Une situation déplorable qui contraint les populations à cohabiter avec les malades mentaux et à les subir. D’ailleurs l’ancien délégué spécial chargé de la commune de Libreville Jude Ibrahim Rapontchombo avait souligné que ces derniers contribuent à l’insalubrité.
En trainant dans les rues, ils fouillent les poubelles et déversent les déchets au sol, ce qui sape les efforts des structures chargées du ramassage des ordures ménagères. Au-delà de l’incivisme, ces malades mentaux en liberté sont un véritable danger, en cas de crise ils peuvent se mettre à lancer des projectiles sur les piétons et les véhicules qui paiera la note par la suite ? C’est de l’inconscience de faire subir aux citoyens un tel calvaire, car bien qu’ayant perdu la raison, ces derniers méritent tout de même un traitement humain. Il est grand temps que les autorités réagissent au plus vite sur la question.
GMT TV