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Théophane Nzame-Nze Biyoghe : «La justice se rend dans les prétoires, pas sur les réseaux»

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Alors que Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin ont dénoncé depuis l’étranger des actes de torture et de traitements inhumains qu’ils auraient subis, la Présidence de la République a répondu avec fermeté. Dans un propos liminaire tenu le vendredi 4 juillet 2025 au Palais du bord de mer, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, porte-parole du chef de l’État, a fustigé une « stratégie de diversion » et rappelé le rôle exclusif des juridictions dans le traitement de ce dossier.

Accusations jugées infondées et stratégie de brouillage dénoncée. Face à une presse nationale et internationale réunie au Palais présidentiel, le conseiller spécial du chef de l’État a pris la parole pour éclairer l’opinion sur plusieurs dossiers majeurs, dont celui concernant les anciens dignitaires du régime déchu. Réagissant aux graves accusations portées publiquement par Sylvia Bongo Ondimba et son fils, Noureddin Bongo Valentin, le porte-parole a dénoncé une tentative de détourner l’attention. « Ils ont choisi de s’illustrer par ce qui pourrait s’apparenter à une stratégie de diversion et de brouillage judiciaire », a-t-il affirmé.

Selon lui, ces accusations arrivent au moment où les intéressés, actuellement en liberté provisoire depuis le 16 mai dernier, auraient dû se concentrer sur la préparation de leur défense. Théophane Nzame-Nze a rappelé que ces deux personnes font face à des chefs d’inculpation d’une extrême gravité : haute trahison contre les institutions, détournements massifs de fonds publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, corruption active, et falsification de la signature du président de la République.

Un rappel strict de l’autorité des juridictions compétentes

Insistant sur la rigueur du processus judiciaire en cours, le porte-parole de la Présidence a tenu à dissiper toute zone d’ombre. « L’ensemble des procédures en cours respecte le cadre légal, sous l’autorité exclusive des juridictions compétentes. La justice sera rendue au nom du peuple gabonais. Pas sur les réseaux sociaux, ni dans les médias, mais bien dans les prétoires de notre pays », a-t-il martelé.

Ce rappel solennel s’inscrit dans une volonté manifeste de couper court aux procès médiatiques et à la politisation de l’affaire. En plaçant la justice au cœur du dispositif, le Palais du bord de mer entend démontrer que l’ère de l’impunité est révolue et que toute tentative de manipulation sera vigoureusement dénoncée.

L’État réaffirme sa détermination à défendre la vérité et la stabilité

Dans son intervention, Théophane Nzame-Nze Biyoghe a également souligné la détermination du président Brice Clotaire Oligui Nguema à bâtir une gouvernance fondée sur la justice, la transparence et le respect des droits humains. « L’État gabonais reste fermement engagé à défendre la vérité, la justice et la stabilité, dans le respect des droits humains et des principes républicains », a-t-il soutenu, appelant chacun à laisser la justice faire son travail sans pression extérieure.

Cette prise de position, bien que marquée par une fermeté de ton, vise aussi à préserver l’intégrité du processus judiciaire dans un contexte politique encore fragile. Dans un pays en transition, où la parole présidentielle pèse de tout son poids, cette mise au point apparaît comme un acte de clarification, mais aussi d’autorité. Le message est clair : au Gabon, la justice ne se négocie pas sur la place publique.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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