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Gabon: vers la création d’une association pour la restitution des masques Ngil

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La vente record réalisée à l’Hôtel des ventes de Montpellier par les Commissaires-Priseurs Bertrand de Latour et Jean-Christophe Giusseppi d’un masque Fang « Ngil » ne devrait pas rester sans réaction. Et pour cause, un regroupement de fils de la société secrète Ekang a annoncé la création prochaine d’une association dénommée « Essap » afin de « demander des comptes à tous les acteurs de ces ventes irrégulières » et d’enclencher la « démarche globale de restitution d’une partie du patrimoine identitaire.

Vendu à prix d’or en France à la suite d’enchères le 22 mars dernier, le masque Ngil est depuis suscité l’indignation de la toile. Une grogne qui s’est étendue à la communauté principalement concernée par cette spoliation à peine voilée. Il s’agit de la société secrète Ekang qui n’a pas manqué de monter au créneau pour dénoncer une « profanation et une escroquerie en bande organisée ». Pour ce collectif qui s’identifie comme « les descendants des créateurs de ces richesses culturelles » il est hors de question que ces présents soient vendus.

« Qu’ils retiennent une fois pour toutes que chez les Fang, chez les gabonais, et chez les africains, ces objets qui ne sont pas de simples marchandises n’ont pas de prix. Ni prix plancher, ni prix plafond. Ils ont une valeur éternelle », ont-ils martelé. Rappelons qu’il s’agit d’un bien non cessible du fait qu’ils appartiennent au patrimoine identitaire de notre pays, les plaignants ont souligné que ces sculptures et autres objets de valeur s’assimilent davantage à des « trophées de chasse » arrachés pendant la colonisation.

En réaction, les descendants de la société secrète Fang s’est engagé à « stopper une bonne fois pour toutes cette traite des nègres moderne ». Pour y parvenir, une structure associative dénommée Essap sera prochainement mise en place avec pour mission de participer dans l’ensemble des actions en justice. À cet effet, ils appellent « le peuple Ekang du Gabon et l’ensemble des peuples du Gabon à accompagner notre démarche ». Notons que pas moins de 2000 objets culturels gabonais seraient retenus en occident. Vivement une suite favorable.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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