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Gabon : la DGCCRF appelée à sévir sur l’absence de dates limites de consommation dans les commerces

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La date limite de consommation (DLC) joue un rôle très important dans la sécurité alimentaire et la qualité du produit. Cependant, on constate, pour le déplorer, que plusieurs tenanciers de commerces, notamment de proximité, servent aux consommateurs des produits sans tenir compte de la DLC, qui est pourtant une obligation réglementaire. Un fait grave qui met en danger la vie des consommateurs et qui nécessite des sanctions plus que sévères de la part des responsables de la direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). 

La santé n’a pas de prix. C’est une affirmation juste. Mais force est de constater que bon nombre d’individus qui se sont lancés dans la commercialisation des produits de première nécessité très souvent choisissent délibérément de porter atteinte à la santé des consommateurs. Et pour cause, plusieurs dénonciations et plaintes provenant des populations font très souvent état des denrées alimentaires avariées qui leurs sont vendues. Malgré ces multiples plaintes, rien ne change. Et quand bien même tous les détails sont donnés, étonnement la Direction générale de la consommation et de la concurrence (DGCC) semble être impuissante pour poser des actes de répression à l’endroit des indélicats. 

Les Gabonais consomment la pourriture et la DGCCRF ne dit rien ? 

En effet, en dépit des graves révélations faites par des organisations non gouvernementales dont Oxfam France, qui soulignait en octobre 2022 la mauvaise qualité des poulets et autres produits surgelés servis aux Gabonais dans une enquête intitulée « les coulisses de l’élevage d’exportation bas de gamme », rien n’y fait. Pis, malgré une réglementation stricte au sujet de cette Date Limite de Consommation (DLC) qui doit être « indiquée sur les produits par la mention à consommer jusqu’au », aucune mesure ne semble être prise en ce sens. Alors même que le consommateur a le plein droit de savoir si Ie produit est impropre à la consommation. 

Vendre de la nourriture de qualité est une exigence qui doit animer les commerçants. Mais au regard des dérives très souvent relevées, on comprend aisément que ces derniers sont plus animés par le désir de faire du profit, quitte à vendre des produits dont la date limite de consommation est dépassée, et cela, sans s’inquiéter des représailles. Quand est-ce que la DGCC prendra réellement ce problème à bras le corps afin de mettre un terme à cette pratique dangereuse ? À quand les sanctions judiciaires à l’encontre des réfractaires ? Des ailerons, des cuisses de poulet, du lait, des poissons, des boîtes de conserve impropres à la consommation sont vendus aux compatriotes. 

Pourtant, la loi prévoit diverses sanctions allant du retrait et la destruction des produits de la consommation, une amende allant de 30.000 à 300.000.000 fcfa. Et pour les commerçants véreux, il est prévu des amendes au pénal. L’opérateur économique reconnu coupable est passible d’une peine d’emprisonnement de 2 ou 3 ans de prison. C’est logiquement la démarche qui est censée être appliquée, mais dans les faits malheureusement ce n’est pas le cas. Si véritablement la DGCC veillait à l’application de ces sanctions, alors plusieurs indélicats devaient s’arrimer. Les mauvaises habitudes ont certes la peau dure, mais il est temps que cet organe assure de bout en bout ses missions régaliennes.

 
Le Gabon est dans une phase de reconstruction et de restitution qui nécessite l’implication à tous les niveaux des différents acteurs, c’est alors que l’on pourra reconnaître l’essor vers la félicité. Et non dans la médiocrité, et pour des pots de vin au détriment du bien-être des milliers des Gabonais.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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