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Gabon : les conséquences dramatiques des maladies mentales

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Les maladies mentales sont caractérisées par un ensemble de dérèglements au niveau de la pensée, des émotions et des comportements. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 10% de la population africaine serait, pour ainsi dire, affectée par un trouble mental. Si l’on n’y prête pas attention, les répercussions peuvent être néfastes pour l’entourage et même la société comme on a pu l’observer ces dernières années au Gabon, avec des actes atroces commis par des personnes souffrant de ces troubles.

Les maladies mentales affectent les individus de manière unique en fonction de divers facteurs tels que le vécu personnel, l’environnement et la nature spécifique de leur trouble. Malheureusement au Gabon, elles ne sont pas vraiment prises en compte. La preuve, les malades mentaux se baladent dans les rues à travers tout le pays et cela ne semble pas inquiéter les autorités compétentes, pourtant ce sont des dangers publics.

S’il est de coutume d’entendre cette phrase , « Le fou n’est pas toujours celui qui se balade nu » , cette affirmation prend peu à peu son sens. En effet, au vu des dérives observées le weekend écoulé à Franceville où un individu a ôté la vie à 5 membres d’une famille de la pire des manières possible. On serait en droit de se demander, si ce dernier était véritablement en possession de toutes ses facultés mentales? Une question à laquelle nous n’aurons certainement pas de réponse, du moins dans l’immédiat. Loin d’être isolé, cet acte vient remettre au goût du jour un phénomène qui prend une certaine ampleur.

Les maladies mentales trop négligées au Gabon

Selon les données publiées en 2021 par le Centre national de santé mentale (CNSM) de Melen, dans le 6 arrondissement de Libreville 4145 personnes souffrent de maladie mentale au Gabon. Un bilan alarmant qui démontre la gravité de ce problème. Cependant la prise en charge demeure encore trop faible, et les personnes atteintes de troubles mentaux se transforment en une menace pour elles-mêmes ou pour les autres.

En 2022,pour des raisons inexpliquées un homme a mis fin à sa vie en se jetant sur l’échangeur de Lalala. Il y a également le cas de la petite Himmaculada Andong Essono âgée de 4 ans qui a été jetée par une déséquilibrée du haut de l’échangeur de Sotega, quartier du deuxième arrondissement de la commune de Libreville en 2012. Aussi le cas de l’étudiant de l’USS coupable du meurtre de sa petite amie, qu’il avait ensuite découpé et jeté dans une fosse. Les exemples sont légion, et les interrogations demeurent. 

Qu’est ce qui peut justifier que des individus commettent des actes aussi ignobles et pleins de cruauté ? La justice réalise-t-elle véritablement l’ampleur des actes posés? Bien qu’il ait des peines lourdes qui sont données, le véritable problème lui n’est pas résolu. Il faudrait véritablement que l’Etat joue son rôle, notamment le ministère de la Santé et des affaires sociales, afin que ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur soit maîtrisé , mais également que les personnes atteintes de maladies mentales bénéficient d’un suivi idoine.

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