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Leyama : « la Transition aura échoué si elle conclut à consacrer le règne d’un homme fort »

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L’euphorie du coup d’Etat perpétré le 30 août 2023  par le Forces armées gabonaise (FAG) avec à leur tête le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema serait-il déjà en train de perdre de sa superbe ? C’est le sentiment qui pourrait se dégager au vu des craintes exprimées ces dernières semaines par de nombreux acteurs politiques et de la société civile, notamment du député Jean Valentin Leyama qui a fustigé la déification dont ferait l’objet l’actuel chef de l’État. 

« L’Afrique a besoin d’institutions fortes, mais pas d’hommes forts ». Cette citation de l’ancien président des Etats-Unis Barack Obama ne semble n’avoir jamais été entendue par certains acteurs politiques au Gabon. Et pour cause, alors que le pays se trouve actuellement dans un processus de transition depuis le coup de force des militaires, son issue suscite de plus en plus de doutes. 

La déification du Général Oligui Nguema, un danger pour la suite de la Transition

Si en décembre dernier le cadre du parti Réagir et député de la Transition avait exprimé ses craintes face au culte de la personnalité voué désormais au président de la Transition le Général Brice Oligui Nguema, il a exprimé des doutes sur la bonne conduite du processus de transition qui pourrait être un échec si jamais les choses continuaient sur cette lancée. 


« La Transition aura échoué si elle conclut à consacrer le règne d’un homme fort, prétendument providentiel, plutôt que des institutions définitivement fortes qui transcendent les individus. », a indiqué Jean Valentin Leyama. Une position que semble partager de nombreux observateurs de la vie politique qui voit à l’encensement de l’actuel chef de l’Etat un retour à l’ordre ancien. Toute chose qui devrait donc interpeller les militaires au pouvoir au risque de voir leur capitale sympathie se réduire comme une peau de chagrin.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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2 commentaires

  1. Pour l’heure, le terme “acteurs politiques” ne ferait pas parti du vocabulaire actuel car nous sommes en phase de redressement des bêtises que certains auraient autrefois cautionnés ! Donc, lorsqu’on a rien à dire, il vaut mieux se taire ! Nous savons tous que la gangrène politique sévit encore le subconscient des assoiffés du pouvoir, ce qui explique leur mécontentement, leur potentielle “haine” allais-je dire quant à l’admiration du peuple à l’endroit des libérateurs ! Ce qui statistiquement leur baisserait la cote de popularité, aillais-je dire de populisme pour les scrutins fantasmés avenirs !
    Laissez les fourmis continuer leur travail pendant que vous vous occupez des chants !
    Ne dit-on pas “à chacun son métier” ? Pourvu de ne pas nuire aux activités de ceux qui travaillent rudement !

  2. Je partage votre avis Monsieur LEYAMA. J’ai l’impression que le culte de la personne subsiste malgré le changement de dirigeants à la tête du pays. Plutôt que de renforcer les institutions, c’est pour ma part, l’image de la personne qu’on essaye d’embellir. Cette phrase de BARACK OBAMA a peut être été entendue mais pas comprise. Savoir s’effacé pour mettre en avant le bien de Tous, est une une chose que nombreux d’entre nous ne savent pas faire. C’est dommage.

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