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Gabon: l’ANPN se dote d’un laboratoire d’analyses génétiques de la faune

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Ce Jeudi 11 mars 2021, l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), a inauguré son tout nouveau laboratoire d’analyses génétiques de la faune. Première structure de ce genre dans la sous-région Afrique Centrale, ce laboratoire qui a pour mission d’analyser les échantillons d’ADN prélevés auprès de la faune locale, devrait constituer un véritable point d’ancrage dans l’optique d’une lutte plus efficace contre le braconnage, mais également dans la résolution du conflit homme-faune.

Développé face à « l’ampleur de la criminalité faunique aussi bien à l’échelle internationale que sous-régionale » comme l’a souligné le Secrétaire exécutif de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), le laboratoire d’analyses génétiques de la faune inauguré ce jeudi 11 mars, apparaît comme une véritable innovation. Premier du genre dans la sous-région Afrique Centrale, ce laboratoire installé en plein cœur du siège de l’ANPN, devrait notamment permettre « d’établir des preuves pour faciliter les poursuites judiciaires ».

En effet, si la mission principale de ce nouveau laboratoire dirigé par Stéphanie Bourgeois avec l’appui de Hugues Gildas Bikang Bi Ateme, sera d’analyser les échantillons d’ADN prélevés auprès de la faune locale, tels que l’ivoire, les poils, les écailles ou encore les fèces, il devrait également permettre d’approfondir les connaissances sur les animaux, leur habitat et leur comportement. Toutes choses facilitant la résolution d’un conflit homme-faune qui prend de plus en plus d’ampleur.

Partie intégrante du projet de Gestion de la faune et des conflits homme-éléphants (GeFaCHE), la mise en place de ce laboratoire financé à la fois par l’Agence française de développement (AFD), la Banque mondiale (BM) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) à travers le programme Ecofac V financé lui-même par l’Union Européenne (UE), devrait donc « permettre d’améliorer les investigations (…) et réduire le braconnage des éléphants » comme l’a souligné Alice Ouedraogo.

Déjà opérationnel sous la direction de la cellule scientifique de l’ANPN, ce laboratoire qui va sans nul doute « contribuer à la lutte contre la criminalité faunique » comme indiqué par la directrice générale adjointe de la Faune et des Aires protégés, devrait donc à terme, générer des données scientifiques probantes pour appuyer les décisions de gestion. Une véritable amélioration, qui devrait également permettre au Gabon d’accentuer son leadership en la matière.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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