Gabon : l’agriculture de demain, cet immense réservoir d’emplois, selon Ndong Sima
Candidat à l’élection présidentielle de 2023, l’ancien ministre de l’Agriculture Raymond Ndong Sima est longuement revenu sur ce secteur hautement essentiel pour l’économie nationale à travers une déclaration intitulée « Parlons de cette agriculture de demain, de celle qui peut attirer les jeunes et qui représente un immense réservoir d’emplois » que nous avons retranscrit et que nous publions ci-dessous in extenso.
« Je reviens avec plaisir sur la question de l’agriculture. Parce que c’est un sujet qui attire beaucoup de commentaires, beaucoup de discussions. Donc, il est bon qu’on en parle. L’agriculture. Quelle agriculture ? C’est l’un des plus gros réservoirs d’emplois dans notre pays. Encore faut-il que nous nous posions les bonnes questions. Un enfant qui a été au collège, jusqu’en classe de 3ème ou de Terminale. Peut-on lui demander raisonnablement d’aller au village, prendre la machette et la hache pour aller faire l’agriculture que nos parents faisaient. La réponse est NON !
L’agriculture à laquelle nous pensons, et c’est la raison pour laquelle je propose que l’on recoure à une agriculture mécanisée, c’est une agriculture moderne, dans laquelle les rendements sont au centre des préoccupations des agriculteurs. En fait, l’agriculture doit reposer sur un modèle économique. C’est-à-dire un revenu que l’on cherche à assurer aux planteurs, aux agriculteurs. Et ce revenu n’est pas un décret ni une loi. C’est l’ensemble des activités que cet agriculteur doit avoir, qui doivent lui garantir ce revenu.
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C’est pour cela que le modèle agricole doit être celui de fermes modernes, qui utilisent des techniques de production modernes. Et quand je parle de revenu de base, c’est un revenu qui doit être au minimum situé entre 300 et 500.000 F CFA. En dessous de cela, il sera difficile d’attirer des jeunes gens, vers l’activité agricole. Pour qu’elle soit attractive, il faut que le jeune homme ou la jeune dame qui vit en ville sente qu’en travaillant dans ce secteur, il peut ou elle peut avoir le même niveau de revenu que son ou sa camarade qui est resté à travailler dans une entreprise ou dans une administration.
Il faut même que le niveau de revenu que cette personne va avoir soit légèrement plus élevé que celui de la personne qui est dans un bureau dans une administration va avoir. L’agriculture de demain est une agriculture qui a besoin de rendements, parce qu’elle va déboucher sur de la transformation. Et ce n’est pas en produisant 10 kilos de tomates, 20 kilos de concombre, que la transformation va se faire. Il faut que le producteur de demain soit quelqu’un qui peut avoir des rendements beaucoup plus élevés. Et qui donc, par conséquent, peut s’orienter progressivement vers une transformation de son produit qui ajoute de la valeur à ce qu’il fait. Et qui lui permet d’avoir un revenu beaucoup plus important, c’est ça l’agriculture moderne.
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Nous sommes un pays à revenu intermédiaire de la tranche haute, le niveau de revenu que nous visons doit être un niveau élevé. Sans cela, personne n’ira dans l’agriculture. Alors regardons ça en bien, et puis voyons comment on peut faire cette agriculture, tous de mains et pour le meilleur de tous.
Raymond Ndong Sima, candidat à la présidence de la République »
