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Gabon : la Fegasta pour un allègement de la mesure d’importation de véhicules d’occasion

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A l’instar de nombreux compatriotes acculés par la cherté du transport et la dégradation continue du transport en commun, la Fédération gabonaise des transports et affiliés (FEGASTA) milite pour un allègement de la réglementation en matière d’importation de véhicules à moteur. Une demande qui vise selon le syndicat à favoriser la reprise d’une activité qui permettait à de nombreux compatriotes de subvenir à leurs obligations familiales. 

La mesure avait été prise en 2014 par Ali Bongo afin de renforcer la résilience du pays en matière de réduction des émissions de gaz à effets de serre. Jugée impopulaire à l’époque, car pénalisant uniquement les couches les plus faibles de la société, elle avait été allégée en 2016, sans que l’impact ne se fasse véritablement sentir sur les classes moyennes. Si à ce jour l’importation concerne uniquement les véhicules de moins de 5 et 6 ans, la Fegasta souhaite que l’Etat repousse cet âge à 10 ans.

Importation de véhicules de moins de 10 ans, un juste compromis  

Si la Fegasta ne souhaite pas une pure annulation des décrets n°0051/PR/MT du 12 janvier 2015 et n°0551/PR/MTL du 16 décembre 2016, relatifs à l’importation des véhicules d’occasion en République gabonaise, elle demande toutefois que l’âge des véhicules autorisés à entrer sur le territoire passe de 5 à 10 ans. Un compromis selon le syndicat, conforme aux standards de la sous-région, et qui offrirait des opportunités à de nombreux compatriotes. 

« Conformément à la sous-région, nous avons pris un âge standard parce qu’actuellement le Sénégal et le Cameroun ont choisi 10 ans. Et c’est 10 ans que nous avons proposés au président de la République. Car il y a beaucoup de compatriotes qui se retrouvent avec 2 ou 3 millions et ne peuvent pas acheter un véhicule de 2e main », a déclaré Albert Bernard Bongo Essono, président de la Fegasta chez nos confrères de Radio Gabon. Non sans demander qu’un emplacement dédié à la commercialisation des véhicules d’occasion soit aménagé sur le site de la Zone d’investissement spécial de Nkok, les syndicalistes voient dans cette mesure, une opportunité d’emploi pour de nombreux Gabonais. 

Notons toutefois que si des assouplissements dans ce domaine sont nécessaires pour alléger le quotidien de nombreux compatriotes, l’Etat doit s’atteler à moderniser le réseau routier et principalement les voiries de la capitale. En effet, la mise en circulation d’un plus grand nombre de véhicules sur un trafic déjà engorgé aurait pour effet de ralentir l’activité économique du pays, si des mesures ne sont pas prises en amont. 

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