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Gabon: Jean Ping et France 24 menacés de poursuites judiciaires

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72h après l’entretien accordé à Jean Ping, candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2016, mais qui revendique toujours sa victoire,  par la télévision d’informations en continu française,  France 24,  le gouvernement gabonais , par la voix de son porte parole, Madeleine Berre, a réagi mercredi contre les propos jugés séditieux de Jean Ping, appelant à la guerre civile. Dans son discours, Madeleine Berre a souligné que le gouvernement se réserve le droit de porter plainte contre Jean Ping et France24 en qualité de diffuseur. Accusant la chaîne de prendre part à une opération de déstabilisation.  

Dans sa déclaration, le gouvernement gabonais a fortement  dénoncé  des propos qualifiés de « gravissimes » et « inacceptables,  qui tombent sous le coup de la loi, »  a fait savoir le porte-parole du gouvernement. « Des propos séditieux appelant de fait nos concitoyens à la violence en vue de susciter un coup d’État et évoquant même la possibilité d’une guerre civile. »  Pour cela, le gouvernement  menace de saisir la justice. « Au regard de la gravité des faits, susceptibles de recevoir plusieurs qualifications pénales, le Gouvernement gabonais se réserve le droit de porter plainte auprès des autorités judiciaires compétentes. »

Les autorités gabonaises qui  restent attachées  « à la légalité constitutionnelle et son profond respect des règles démocratiques qui prohibent toute action violente à des fins politiques », ont tenu à rassurer la population sur sa sécurité. « Le Gouvernement tient à rassurer la population gabonaise sur le fait que sa sécurité est et sera pleinement assurée et la paix et la concorde garanties dans notre pays. »

Le gouvernement gabonais a également pointé « la responsabilité morale de France 24 en tant que diffuseur » de ces propos. « L’appel au coup d’État et à la guerre civile ne relève pas plus que de la liberté d’expression, du droit à l’information mais bel et bien d’une opération de déstabilisation », a souligné  la porte-parole Madeleine Berre. 

Reste à savoir quand ces menaces seront mises à exécution, lorsque nous savons que ce ne sont pas les premières du genre à l’encontre de l’opposant. Le 13 mai 2016, le gouvernement gabonais avait menacé de poursuivre en justice l’opposant Jean Ping, candidat à la présidentielle de cette année, pour avoir déclaré qu’il voulait  se « débarrasser des cafards. » Une plainte qui n’est restée qu’au stade de menace jusqu’à ce jour.

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