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Gabon : Gervais Oniane interdit les démissions à l’UPR

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Dans un communiqué officiel daté du 13 mai 2025, signé par le Secrétaire général Marc Sossa Simawango, l’Union pour la République (UPR), dirigée par Gervais Oniane, a formellement interdit toute démission de ses membres à compter du 1ᵉʳ avril 2025. Ce rappel s’appuie sur la note d’information n°04/SEC/SG/UPR du 18 février 2025, largement diffusée dans les cercles internes du parti. Ledit communiqué précise qu’aucune demande de départ ne sera acceptée avant la fin des élections législatives et locales, prévues entre septembre et décembre 2025. Toute tentative en ce sens sera automatiquement rejetée, sans possibilité de dérogation.

Cette décision intervient dans un contexte de tensions internes, marqué par des démissions en chaîne au sein de la formation politique. La plus récente est celle d’un vice-président du parti, qui vient s’ajouter à celle d’Ismaël Ikapi, enregistrée en février dernier. Ces départs successifs, bien que non justifiés publiquement par leurs auteurs, ont semé un certain malaise dans les rangs. Face à cette instabilité croissante, la direction de l’UPR a choisi de verrouiller les issues afin de préserver l’unité du mouvement à l’approche d’échéances électorales cruciales.

Une stratégie de verrouillage pour contrer l’hémorragie politique

Le parti entend ainsi contenir toute tentative de fragilisation en interne, à l’image de la crise traversée par le Parti démocratique gabonais (PDG), miné depuis plusieurs mois par une vague de départs. La direction de l’UPR redoute un effet boule de neige et souhaite maintenir une discipline stricte jusqu’au terme du cycle électoral. En s’opposant à toute forme de dissidence, le président Gervais Oniane cherche visiblement à offrir une image de stabilité et de cohésion, condition essentielle pour aborder les prochaines consultations électorales avec crédibilité.

Les élections législatives, sénatoriales et locales, qui s’étaleront de septembre à décembre 2025, représentent en effet un moment charnière pour l’UPR. Conscient des enjeux, le parti mise sur la mobilisation de toutes ses forces vives. Cette interdiction temporaire de démission apparaît donc comme un outil de gestion de crise, destiné à assurer la pleine capacité organisationnelle du mouvement. Il reste à voir si cette mesure produira les effets escomptés ou si elle risque d’alimenter davantage les frustrations internes.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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Un commentaire

  1. Une question mérite quand-même d’être posée: un parti peut-il contraindre un de ses adhérents à le rester en dépit de sa volonté faire valoir son droit fondamental à s’associer ou non? que valent ses conditions rappelées si elles sont conjoncturelles et non structurantes, c’est-à-dire, préalables et contenus dans les textes du parti?

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