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Gabon : Eddy Minang confiant sur un retour de Sylvia et Nono après leur jugement !

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À quelques jours de l’ouverture de la session criminelle spécialisée dans la délinquance économique et financière, le Procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, a donné le ton. Devant une salle comble du Palais de justice, le Dr Eddy Minang a assuré que Sylvia Aimée Marie-Valentin Épouse Bongo, son fils Noureddine Bongo Valentin et leurs dix co-accusés, n’ayant pas déféré à leur convocation devant les tribunaux gabonais, pourraient être arrêtés notamment sur le sol français et ce, dès une condamnation prononcée par contumace.

« Il y a une différence entre extrader des personnes pour être jugées et faire exécuter un mandat d’arrêt », a indiqué le magistrat en réponse à un journaliste. Devant les caméras, le Procureur général près la Cour d’appel de Libreville a détaillé l’arsenal juridique qui rendrait la perspective d’un retour de Sylvia et Noureddine réaliste. Il s’agit de la convention d’entraide judiciaire signée entre Libreville et Paris, l’appartenance commune à Interpol et la force exécutoire automatique des décisions gabonaises en France.

Le retour des Bongo, plus qu’une vue d’esprit !

C’est la démonstration faite par le Dr. Eddy Minang sur les instruments judiciaires exploitables. « Un mandat d’arrêt décerné légalement au Gabon possède la même valeur qu’un mandat français sur le territoire français », a-t-il insisté. Balayant d’un revers de main les doutes sur la coopération bilatérale. Selon lui, en cas de  de condamnation, même par contumace, les services judiciaires français pourraient être tenus d’agir.

Pour rappel, le dossier devant être traité le 10 novembre prochain est explosif. Les faits présumés tendent au détournement de deniers publics, au blanchiment et à l’association de malfaiteurs. Si d’aucuns pensaient que leur absence physique empêcherait la tenue du procès et un éventuel retour au pays des mis en cause, la justice gabonaise voit les choses différemment. Non seulement il y aura jugement par contumace et la peine prononcée sera exécutoire.

Un scénario qui, selon le Dr. Eddy Minang ne souffre d’aucune ambiguïté juridique. Derrière les termes techniques, c’est tout un symbole politique et judiciaire qui se joue. En effet, deux ans après la chute d’Ali Bongo Ondimba, le Gabon entend montrer qu’aucun sanctuaire, fût-il parisien, ne protège les anciens puissants. Reste à savoir si la France, traditionnellement prudente sur les dossiers africains sensibles, actionnera effectivement les menottes. Nous y reviendrons !

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