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Gabon: décès de l’ancien premier ministre Casimir Oye Mba

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La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux ce jeudi 16 septembre 2021. L’ancien Premier ministre et ancien candidat à la présidentielle d’août 2016 Casimir Oye Mba serait décédé à l’hôpital Saint-Joseph de Paris. 

Selon des sources proches de la famille politique, l’ancien gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) serait décédé en France après un bref séjour à la Polyclinique Chambrier de Libreville. Une information confirmée par l’Agence française de presse ce 16 septembre et qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des réactions au sein de la classe politique. La première étant celle du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui a dit garder « le souvenir d’un homme d’Etat qui aura consacré sa vie à la chose publique, au Gabon où il a été Premier ministre comme en Afrique centrale en tant que Gouverneur de la BEAC ».

Casimir Oye Mba a fait toute sa carrière professionnelle  au sein de la BEAC, où il gravit les échelons, de simple stagiaire jusqu’au poste de gouverneur qu’il occupe de 1978 à 1990. Il est nommé par Omar Bongo Ondimba, le 3 mai 1990, Premier ministre, fonction qu’il conserve jusqu’au 2 novembre 1994. Le 21 octobre 1990, il est élu député du département de Komo-Mondah dans la province de l’Estuaire le 21 octobre 1990 sous l’étiquette du parti démocratique gabonais auquel il adhère depuis 1973.

Après 1994, il est maintenu dans le gouvernement de son successeur Paulin Obame Nguema en tant que ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, jusqu’en 1999. Par la suite, Casimir Oyé Mba est nommé ministre de la Planification et de l’Élaboration des programmes en janvier 1999, sous le gouvernement de Jean-François Ntoutoume Emane, puis permuté avec son collègue Richard Auguste Onouviet au poste de ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie.

En 2009, il se présente à l’élection présidentielle anticipée sans étiquette, après avoir démissionné du gouvernement. Il affirme vouloir être le vrai candidat du consensus, en opposition à Ali Bongo, candidat officiel du parti au pouvoir, le PDG, avant de se désister sans donner de consigne de vote. Il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2016 sous l’étiquette Union nationale, et se retire finalement une quinzaine de jours avant le scrutin en faveur de Jean Ping.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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