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Gabon : l’Angola exige des explications après l’attaque contre le président de la Commission de la CEEAC

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L’intrusion le mercredi 17 janvier 2024 d’un groupe de cinq individus armés à la résidence officielle du président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) Gilberto da Piedade Verissimo n’aura pas manqué de susciter de la diplomatie angolaise, pays dont il est originaire. Ainsi, à la suite de cet incident pour le moins grave le Ministère angolais des Affaires étrangères a convoqué le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Gabon en Angola, Wilfrid Ndundji Mundungue afin d’obtenir des explications.

C’est sans aucun doute l’un des faits marquants de la fin de semaine écoulée et qui aura semble remis au goût du jour les tensions diplomatiques entre le Gabon et l’Angola. En effet, c’est par le biais d’un communiqué que le gouvernement gabonais avait informé l’opinion nationale de l’intrusion par effraction de cinq individus armés à sa résidence officielle sise au quartier haut de Gué-Gué dans le 1er arrondissement de Libreville.

Relance des tensions diplomatiques entre le Gabon et l’Angola ?

Un événement inhabituel qui a vite suscité la réaction du gouvernement qui a exigé des explications concernant cette attaque contre leur diplomate. Selon le communiqué du Ministère angolais des Affaires étrangères, cette attaque aurait été perpétrée par « des hommes armés (dont certains portaient l’uniforme des forces armées gabonaises) qui ont arbitrairement envahi la résidence officielle du Président de la République. Commission CEEAC ». « Selon certaines informations, les envahisseurs ont agressé psychologiquement le président de la CEEAC et son assistant, qui se trouvaient à l’intérieur de la résidence », indique le texte cité par le site Gabonactu.

Face à ces graves agissements, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères Esmeralda Mendonça a martelé son profond mécontentement exigeant des explications plausibles sur les véritables motivations et objectifs poursuivis par les citoyens gabonais contre les autorités angolaises.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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Un commentaire

  1. Nous constatons avec regret que notre pays ferait bien l’objet de plusieurs tensions, plusieurs attaques aussi bien avec les élites politiques locales qu’avec la diplomatie. D’abord un échec de sommation de transfert du siège quelques temps après la délivrance de notre Etat aux mains d’une tyrannie parfois amicale et, maintenant une volonté parfois malveillante de déstabiliser notre pays, peut-être bien pour des mêmes fins !
    Ce constat aussi alarmant laisserait toutefois plusieurs interrogations parmi lesquels on se poserait bien la question de savoir s’il s’agissait d’une tension entre le Gabon (pays hôte) et l’Etat angolais ou alors entre ce dernier et la CEEAC ?
    De plus, sur la base des preuves testimoniales souvent très embrasantes, aucune image semblerait ne pas confirmer la « vérité » de la part des plaignants qui décriraient précisément l’accoutrement des hommes armés, confirmant qu’il s’agirait bien des soldats gabonaise.

    « Selon certaines informations, les envahisseurs ont agressé psychologiquement le président de la CEEAC et son assistant, qui se trouvaient à l’intérieur de la résidence » :

    je m’interroge également sur la crédibilité de ce journal qui rapporterait des propos aussi graves sur la base des « ont dit » ! Toutefois, autant s’interroger sur ce concept « d’agression psychologique » sur le président de la CEEAC et son assistant, à l’intérieur du bâtiment. Donc aucune effraction ne serait constatée, ce qui aurait bien permis aux diplomates de filmer leurs potentiels agresseurs en vue d’avoir le maximum de preuves à l’insu de ces derniers. Mais hélas !
    Aux autorités gabonaises de s’assurer de l’exactitude des propos reportés par nos médias en ligne car certains pourraient bien intentionnellement contribuer à l’étalage des embrasements souvent conspirateurs, au sein de notre Etat.

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