Gabon : Barro Chambrier acte la fin de son ambition présidentielle
Acteur incontournable de l’opposition gabonaise depuis son départ du Parti démocratique gabonais (PDG) Alexandre Barro Chambrier n’a jamais caché sa volonté de briguer la magistrature suprême. Une ambition concrétisée lors de l’élection présidentielle d’août 2016 mais qui pourrait ne plus être possible pour celle à venir. En effet, après l’annonce de son entrée au gouvernement en qualité de vice-premier ministre, ministre chargé de la Planification et de la Prospective, le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) ne pourra plus se présenter à la présidentielle prévue à la fin de la Transition.
Longtemps hésitant après sa séparation tonitruante avec l’ancien parti au pouvoir, Alexandre Barro Chambrier s’était forgé au fil du temps une carrure présidentiable. Et ce, malgré le soutien qu’il avait apporté à l’ancien président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping en 2016 puis à Albert Ondo Ossa en août 2023. Le leader du RPM devrait les années à venir ronger son frein. Une décision semble-t-il mûrie et qui serait motivée par sa volonté de servir son pays.
Fin des ambitions politiques pour Barro Chambrier
Prévue en 2025 l’élection présidentielle qui marquera la fin de la Transition entamée aux lendemains du coup d’Etat opéré par les Forces armées gabonaises (FAG) ne verra pas la participation de l’opposant qui a décidé en son âme et conscience de mettre de côté ses ambitions politiques. « S’agissant de la question ayant trait à ma participation à la présidentielle de 2025 pour laquelle mon entrée au gouvernement m’interdit d’y prendre part, je dirai simplement que j’ai fait le choix du Gabon. Je privilégie mon pays auquel je veux être utile », a-t-il indiqué.
Il faut souligner que selon les dispositions de l’article 44 de la La loi n°001/2023 du 6 octobre 2023 « les membres du Gouvernement de la Transition ne sont pas éligibles à l’élection présidentielle qui sera organisée pour marquer la fin de la Transition ». Toute chose qui de facto disqualifie Alexandre Barro Chambrier à la course à la présidentielle et laisse donc entrevoir un future scrutin très ouvert surtout que plusieurs figure de proue de l’opposition gabonaise sont également dans la même situation notamment Paulette Missambo, Raymond Ndong Sima, Paul Marie Gondjout, Victoire Lasseny Duboze ou encore Gérard Ella Nguema.
