Gabon : à quand le retour de Miss Gabon ?

Le concours Miss Gabon, jadis un événement phare célébrant la beauté et l’intelligence féminine, a disparu du paysage médiatique sans explication claire. Depuis la tombée de rideau en 2015 sur la dernière édition, il ne s’est plus rouvert depuis dix ans déjà. La machine se serait-elle mise en arrêt ? Une absence qui interroge sur le retour de cette compétition mythique qui réunissait toutes les générations devant le petit écran.

Après treize éditions captivantes les unes encore plus que les autres, c’est le silence total depuis dix années. Pendant que d’autres pays africains font de leurs Miss de véritables ambassadrices de la culture et du développement, le Gabon se terre dans un mutisme aussi étrange qu’embarrassant.  Loin de n’être qu’une parade de jeunes femmes en robe de soirée ou en bikini, c’était une scène où culture et élégance se mêlaient.  

Un silence prolongé sur une couronne perdue !

L’élection Miss Gabon représentait une fierté, une scène d’expression pour une jeunesse qui voulait s’identifier à un modèle. C’était une vitrine pour valoriser l’élégance, la parole et l’engagement. Hors après avoir couronné Reine Ngotala, originaire de la Nyanga, elle a sombré dans l’oubli. Sa disparition sonne comme un abandon de la culture. Pourquoi ce concours de beauté a-t-il été abandonné ? 

Derrière cette disparition, c’est une décennie de rêve qui s’est éteinte, car oui l’attente est bien là. En effet, l’on observe depuis lors la création de petites élections de Miss organisées ça et là. Le Comité national de Miss Gabon, semble avoir perdu sa lumière et sa voix. Maintenant la question se pose, à qui le tour ? Quelle est l’entité qui devrait s’assurer de reprendre la main sur cette compétition ? 

Il faut croire que le Gabon est destiné à être un éternel assisté. Relancer Miss Gabon ne devrait pas être perçu comme un caprice, ou une obligation, mais une décision stratégique. Une manière de redonner à la femme gabonaise une scène nationale digne, porteuse de sens.En attendant, le trône reste vide voire inexistant. Et avec, dans sa disparition, il entraîne treize ans de charme et d’expression de la beauté gabonaise sous toutes ses formes.