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Moabi: 2 éléphants abattus dans le cadre du conflit Homme-faune

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C’est assurément une réponse instantanée au conflit Homme-faune qui sévit dans le pays et à l’origine d’une crise sociale à Mekambo chef-lieu du département de la Zadié. Alors que le gouvernement a entériné à l’issue du Conseil des ministres du 11 juin 2021, un projet de décret portant autorisation des battues administratives et la légitime défense en cas d’attaques des pachydermes, les autorités de Moabi ont procédé à l’abattage de deux éléphants qui semaient la terreur dans cette localité.

Si la tension sociale qui continue de sévir dans la province de la Nyanga a laissé planer le spectre d’une priorisation des animaux aux êtres humains, il n’en est finalement rien. Et pour cause, les habitants des villages Moukoko Mbaka, dans le département de la Douigny, et ceux du quartier Miamba dans la ville de Moabi, ont procédé récemment à l’abattage de deux éléphants qui semaient la terreur dans cette localité. 

Avec cette battue, c’est un ouf de soulagement pour les populations en espérant que d’autres pachydermes ne reviennent pas à la charge. Il faut dire qu’une partie du département de la Douigny est couverte par la réserve de la Mougalaba Doudou, qui participe à la prolifération des espèces protégées. Une situation difficile à gérer, car ces animaux sont désormais à l’étroit dans cette zone géographique et se rapprochent de plus en plus des habitations.

Pour information, les battues administratives sont des opérations collectives de régulation qui peuvent être des battues d’effarouchement, de décantonnement ou de destruction, dirigées par les agents expressément délégués. En outre, il est le cas échéant, autorisé aux populations de recourir au droit de légitime défense au cas où elles subiraient des attaques d’éléphants soit à titre personnel soit pour ce qui est des cultures vivrières sur lesquelles le gouvernement mise. 

Néanmoins, il est judicieux de préciser que ce projet de décret pris en application des dispositions de la loi n°016/01 du 31 décembre 2001 portant Code Forestier en République gabonaise, ne donne pas l’autorisation à un quelconque individu d’abattre un éléphant délibérément. Une décision cependant qui doit être encadrée pour qu’elle ne rentre pas en contradiction avec la volonté du Gabon de préserver les écosystèmes et la biodiversité.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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