La reprise apaisée des activités au sein de l’enseignement supérieur au Gabon n’aura pas lieu. Et pour cause, le portail de l’Université Omar Bongo (UOB) a été barricadé par les membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC) en réaction à l’inconsidération manifeste du Pr. Patrick Mouguiama-Daouda, face à leurs revendications « légitimes ».
C’est ce lundi 10 janvier 2022 que les membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs ont entamé un mouvement de grève hebdomadaire. Une levée de boucliers contre la tutelle qui semble décidé à faire la sourde oreille à leurs revendications. Pour se faire entendre, l’entrée principale de la première université du Gabon a été barricadée. Chaises, bois, tout est utile pour empêcher aux véhicules de pénétrer au sein de l’Université Omar Bongo.
Une réaction forte pleinement assumée par les enseignants-chercheurs qui dénoncent l’absence de volonté de dialoguer de la part du gouvernement notamment le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda qui feindrait d’ignorer leurs mauvaises conditions de travail. Pour le Président du SNEC, ce mouvement d’humeur devrait se généraliser dans les jours à venir. « Un mouvement de grève qui pourrait conduire à la fermeture des portails des universités et autres grandes écoles du pays », a indiqué Jean Rémy Yama
Notons qu’il ne s’agirait en réalité que de la poursuite d’une grève initiée en juin de l’année écoulée. Laquelle n’avait pas abouti sur une issue favorable. Dans sa nouvelle quête du respect de ses droits, le SNEC tiendra sous peu une assemblée générale. Les points de discorde portent entre autres sur la régularisation des situations administratives et l’amélioration des capacités d’accueil au sein des universités et grandes écoles du Gabon. Il est judicieux de préciser que cette grève sera reconductible toutes les semaines.
