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Togo : le passage au régime parlementaire adopté par les députés

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Alors que le pays s’apprête à connaître un double scrutin, les législatives et les régionales, les députés togolais ont adopté le 19 avril dernier la réforme constitutionnelle qui fait basculer le pays vers un régime parlementaire. Un énième vote qui intervient après que le président Faure Gnassingbé avait bloqué la promulgation de la première version sous la pression de l’opposition et de la société civile. 

Recul démocratique pour certains, manœuvre dolosive du président Faure Gnassingbé de se maintenir au pouvoir pour d’autres. Quoi qu’il en soit, les Togolais ne pourront plus directement élire leur président de la République, celui-ci étant désormais soumis à une élection au suffrage universel indirect par les députés, sans qu’il n’y ait lieu de débattre sur la question.

Les législatives fixées au 29 avril, une opposition cette fois sur la ligne de départ

Le texte adopté par 87 voix sur 87 prévoit l’élection du président de la République au suffrage universel indirect. Lequel voit par ailleurs ses pouvoirs transférés à un « président du Conseil des ministres », issu du parti ou de la coalition de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. Si le texte doit encore passer par l’étape de la promulgation par le chef de l’Etat, le Collectif des associations contre l’impunité au Togo a demandé aux chefs des institutions de saisir la Cour constitutionnelle afin de vérifier la constitutionnalité de cette réforme.

Pour sa part, l’opposition qui a boycotté le dernier scrutin sait désormais qu’elle joue son avenir cette année. C’est pourquoi, aucun appel au boycott n’est envisagé cette année. Quant aux élections législatives qui ont été maintes fois repoussées, elles auront finalement lieu le 29 avril à la demande du président Faure Gnassingbé qui avait demandé un délai afin de permettre aux députés de revoir la copie du texte voté le 25 mars. Notons que depuis le début de ce qui apparaît comme une crise politique, l’opposition subit des pressions de la part du pouvoir, qui s’oppose à toute demande de rassemblement. 

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