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Gabon: Ambowe, quartier de branchements anarchiques et «directs»

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Quartier sis dans le 1er arrondissement de la commune de Libreville, Ambowe badamier est le spectacle des branchements électriques anarchiques et directs.  Un phénomène qui tend à prendre de plus en plus de l’ampleur et est la cause de plusieurs cas d’incendies, qui se signalent parfois mortels, et ce, au vu et au su de tous qui s’organisent au noir pour s’alimenter en électricité de manière gratuite tout en mettant en danger la vie d’autrui du fait que les pare-feu sécuritaires soient désormais levés.

Le phénomène de branchements anarchiques dans la capitale gabonaise on n’en parlera jamais assez. Si la société d’energie et d’eau du Gabon (SEEG) pour des raisons de viabilisation de la capitale gabonaise, n’a pas pour l’instant réussi à fournir plusieurs quartiers des réseaux électriques fiables, les populations en quête d’électricité s’organisent comme elles peuvent dans les quartiers pour amener la lumière à leurs domiciles, en procédant à des branchements sur plusieurs mètres jusqu’à leurs maisons . Des câbles qui sont parfois soutenus sur des pylônes de fortune, entrelacés et branchés directements sur des compteurs

Le quartier ambowé n’est pas en reste. En parcourant les artères  de ce quartier,  il n’est plus rare de contempler des câbles de haute tension au sol. Les maisons presque toutes alimentées joueraient d’un réseau pirate dit « branchement direct » qui leur permet de ne pas payer des factures exorbitantes. Un riverain nous révèle d’ailleurs que ce phénomène ne se limiterait pas à leur quartier. Des comportements qui obèrent les finances publiques qui revêtent un caractère dangereux pour les populations.

Doit-on rappeler qu’en créant ce mécanisme, les dispositifs de sécurité tels disjoncteurs sont mis hors circuit? Que dire des branchements anarchiques qui sont un danger pour les enfants et même les adultes. Des câbles haute tension à la portée des riverains qui doivent se montrer vigilants davantage au risque de piétiner voire se frotter à un câble et d’en perdre la vie. Les pluies diluviennes sont dès lors des moments de stress avec le risque de court-circuits plus grand.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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