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Moabi : les populations «se cotisent» pour la réhabilitation des voies

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Interpellée sur les coupures intempestives qui accablent les populations de Moabi, chef-lieu du département de Douigny, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a annoncé le vendredi 6 janvier 2024 que l’état de dégradation des routes en était la principale cause. Las d’attendre l’intervention des Travaux publics, ces compatriotes n’ont eu d’autre choix que de « se cotiser » pour la réhabilitation des voies endommagées.

Debout pour protester contre les coupures intempestives le vendredi 29 décembre dernier, les habitants de la Douigny ont interpellé les autorités de la Transition en l’occurrence le ministre des Travaux publics, le Général Flavien Nzengui Nzoundou sur l’impraticabilité des voies de la localité. Au regard de l’impact considérable sur leur quotidien, ils ont décidé de mettre eux-mêmes le pied à l’étrier sous les yeux des Travaux publics médecin après la mort.

Une collecte pour la réhabilitation des voies de la Douigny

« Nous savons qu’au Gabon, les pouvoirs publics ont l’habitude d’intervenir quand il y a mort d’homme. Nous osons croire monsieur le président que vous ne voulez pas que les populations de la Douigny souffrent en perdant leurs fils à cause de la dégradation des ponts. » C’est en ces termes que Jules Ibouanga, porte-parole des manifestants a exprimé l’urgence d’intervenir le 29 décembre dernier. Pourtant, vu l’incidence de cette situation sur les activités quotidiennes de ces compatriotes, ces derniers se sont cotisés pour financer les travaux des axes détériorés. D’après une source proche du dossier, plus de 700 000 Fcfa auraient été récoltés.


Alors que les habitants de la Douigny ainsi que le conseil municipal et départemental se sont mobilisés pour démarrer les travaux la semaine dernière, sous le slogan « aide-toi et le CTRI t’aidera », les engins des travaux publics ont démarré lundi 08 janvier dernier, soit 10 jours après la manifestation. Un déplacement qui intervient après que des volontaires ont effectué les travaux du pont de Mighamba et attaqué ceux de la déviation du pont de Tsouka. L’an dernier déjà, ces mêmes populations ont tenté elles-mêmes de réhabiliter les routes de Moabi.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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