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Mimongo : en mission pour l’enrôlement, le préfet chassé comme un malpropre

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Décidément, l’opération de révision de la liste électorale continue d’enregistrer des nombreux remous. C’est notamment le cas dans plusieurs villages proches de Mimongo dans le département de l’Ogoulou où les populations ont décidé de boycotter cette opération en chassant le préfet de cette localité qui convoyait le matériel nécessaire à l’enrôlement. 

En effet, c’est accompagné du général de Gendarmerie nationale Mouélé Mouélé que le préfet de cette localité aurait entrepris de convoyer le matériel d’enrôlement aux villages Etava, Nombo et Ekembélé. Un déplacement qui n’aurait pas été du gout des populations de ces bourgades qui tirent le diable par la queue depuis des années. 

Ces dernières dénoncent le manque de routes dans la contrée, l’absence des structures de base, notamment dans la santé et l’éducation, mais surtout l’indifférence des pouvoirs publics. « Au lieu de penser à construire la route, ils viennent chercher à enrôler une population qu’ils ont abandonnée. C’est la preuve qu’ils nous considèrent comme des sous-hommes », ont-ils d’énoncé dans les colonnes de l’hebdomadaire La Cigale Enchantée. 

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C’est donc sous les hués et des remontrances que le préfet et son compère auraient été chassés de ces villages. Il faut dire que la problématique de la route constitue l’une des difficultés rencontrées par les populations. « Certains axes sont impraticables, depuis plusieurs années, à l’exemple de l’axe Yeno-Bilengui. Longs de près de 50 kilomètres, ces villages, qui ont été abandonnés, sont en train de mourir en raison du fait que les populations sont contraintes d’émigrer vers d’autres localités à la recherche du mieux-être », ont indiqué nos confrères.

Preuve de l’état de décrépitude dans lequel se trouvent ces localités, les nombreux décès enregistrés ces derniers mois du fait de l’inexistence de structure sanitaire. L’opinion se souvient d’ailleurs du cas du chef de village de Moukandi Pascal Matoumba qui aurait perdu la vie du fait de son évacuation tardive en tipoye faute de route praticable.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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