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Ike Ngouoni: «à la DGR on m’a torturé pour que j’incrimine BLA»

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Annoncé comme le procès de la révolution par l’un des conseils du mis en cause, l’affaire Ministère public contre Ike Oswald Ngouoni Aila Oyouomi continue de livrer des détails croustillants sur ce qui s’est déroulé durant la mise en œuvre de l’opération scorpion. Selon l’ancien porte-parole de la Présidence de la République, c’est à la Direction générale des recherches (DGR) qu’il aurait été « humilié, déshabillé, torturé » et ce, pour qu’il fasse des déclarations visant à incriminer Brice Laccruche-Alihanga.

C’est une révélation houleuse que vient de faire Ike Oswald Ngouoni Aila Oyouomi devant les magistrats ce lundi 25 juillet 2021. En effet, alors que les juges de la Cour criminelle spécialisée de Libreville l’ont autorisé à livrer sa part de vérité sur les présumés détournements de fonds publics alors qu’il occupait l’importante fonction de Porte-parole de la plus haute instance de notre pays, l’intéressé a été formel. « Je n’ai jamais pris de l’argent issu du Trésor public », a-t-il répondu.

Par ailleurs, le mis en cause pour complicité de détournements de deniers publics en a profité pour admettre qu’il bénéficiait des avantages inhérents à la fonction qu’il occupait. Il reconnaît en substance qu’il a reçu une prime de 25 millions FCFA versé dans une banque de la place dans le compte privé du Chef de l’État Ali Bongo Ondimba. Aussi, fixant les juges dans les yeux, Oswald Ngouoni Aila Oyouomi a rappelé les actes de barbarie qui lui auraient été infligés par les fonctionnaires affectés à la Direction générale des recherches pour qu’il fasse des fausses déclarations.


« À la DGR, j’ai été humilié, déshabillé et laissé torse nu, en slip près de 48 heures dans une salle appelée le mitard. À la prison centrale, j’ai été extrait au moins trois fois de ma cellule par le directeur général de la sécurité pénitentiaire pour subir des intimidations. Tous ces faits, j’ai souhaité les déposer auprès de la juge d’instruction, il m’a été répondu que ce n’était pas possible », a-t-il indiqué devant l’assistance triste et effarée. Non sans manquer de préciser que ces aveux soutirés par la force auraient concouri à « incriminer Brice Laccruche Alihanga », rapporte notre confrère Gabon Review.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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